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GOETHE : SA VIE

Publié le 15/05/2020

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« GOETHE Enfance et jeunesse.

Johann Wolfgang Goethe naquit le 28 août 1749 à Francfort sur le Main, du Conseiller impérialJohann Kaspar Goethe et de Katharina Elisabeth Textor, fille du maire de Francfort.

D'une intelligence très précoce,l'enfant — sous la direction de son père — reçut une éducation solide et vaste, à la fois humaniste et moderne.Nanti d'un solide bagage, le jeune homme partit à 16 ans faire son droit à Leipzig, le « petit Paris » intellectuel etmondain d'alors.

Il y resta quatre ans (octobre 1765-août 1768).

D'abord plein de bonne volonté, quoique plus enclinaux lettres qu'au droit, il se rebuta vite et de l'enseignement universitaire et de la société leipzicoise.

En compagnied'amis plus âgés que lui (en particulier Behrisch : un des originaux les plus bizarres qu'il y eût au monde), il affine songoût en même temps qu'il s'initie aux désordres de la vie estudiantine. Il avait déjà connu l'amour (on trouvera toujours l'amour sur le sentier de Goethe) — mais platonique, avec laGretchen de Francfort — il n'avait que 15 ans; l'aventure faillit tourner mal et lui laissa l'amertume de n'avoir étéaimé que comme un frère; mais Leipzig, avec Kätchen Schönkopf, lui donna l'expérience de l'a-venture-passion,avec tout ce qu'elle peut comporter de malsain.

Cette expérience nouvelle lui a d'ailleurs, à cette époque, fourni lamatière d'une pastorale: Le Caprice de l'Amant (1767-68), de même que d'autres expériences du même temps lui ontfourni le sujet des Complices (1767 ou 69).

(Toute l'œuvre de Goethe est une transposition d'expériences.) La vie qu'il mène, ses désordre?, un essai de régime à la Rousseau ruinent sa santé, et entraînent un affaissementphysique et moral profond.

C'est gravement malade (il mettra deux ans à se remettre) qu'en août 1768 il reprend lechemin de la maison paternelle.

Durant ce séjour à Francfort, sa vie intérieure est très active.

Sous l'influence deMlle de Klettenberg, il se rapproche de la religion (Piétisme); d'autre part, il s'initie à l'occultisme et à l'alchimie, touten élargissant le champ de ses connaissances littéraires ; enfin, ses idées philosophiques, esthétiques et religieusescommencent à se préciser. En avril 1770, guéri, il part pour Strasbourg dont il deviendra «licencié en droit» en août 1771.

Strasbourg est d'uneimportance capitale pour le développement de Goethe.

D'une part, il s'y lie d'amitié avec Herder, son aîné dequelques années, qui l'initie à la poésie populaire, à Ossian, à Shakespeare, à l'art vieil-allemand, et au mondephilosophique du « Sturm und Drang ».

D'autre part, pour la première fois, il est la proie d'un amour profond etsincère, pour la fille du Pasteur Brion de Sesenheim.

L'idylle ne dure pas, le fils de patricien s'arrache à cet amourimpossible pour une fille qui n'est pas de sa classe (et qui lui restera fidèle jusqu'à la mort); mais, au contact decette âme, sous l'influence de cet amour authentique dont il conservera le souvenir jusqu'à sa mort, le lyriqueGœthe est né. De Strasbourg, il regagne Francfort où il s'inscrit au barreau, avec la ferme intention pourtant de se consacrer à lalittérature.

En 1772 il fait un stage au Tribunal d'Empire à Wetzlar, mais s'intéresse plutôt à la vie mondaine qu'auxaffaires juridiques.

En 1773, il publie son Götz von Berlichingen, qui le rend célèbre dans toute l'Allemagne.

Puis dansWerther il transpose sa passion malheureuse pour Charlotte Buff, fiancée de son ami Kestner, tandis que l'issue duroman lui est fournie par le suicide de son ami Jérusalem; Werther rend mondiale la gloire de Gœthe.

Puis c'est denouveau Francfort, les fiançailles avec Lili Schönemann (qui n'empêchent pas toute une série de liaisons féminines),et une vie débordante d'activité littéraire et mondaine.

C'est l'époque où le poète écrit les drames de Clavigo etStella, en même temps que celle où il réalise l'ébauche grandiose du Premier Faust, tout en correspondantactivement avec la plupart des grands esprits de l'Allemagne du temps.

Mais son amour pour la coquette Lili letorture plus qu'il ne le rend heureux : il s'en libère par la fuite, une double fuite, d'abord en Suisse, enfin à Weimar,où l'invite le duc Charles Auguste, et où il arrive en novembre 1775. Dès 1776, il est nommé conseiller secret de légation avec siège et voix au Conseil privé.

Et en six ans il escaladetoute l'échelle des honneurs et devient premier ministre de Charles Auguste, le « factotum » weimarien, le «Souverain Pontife », « l'épine dorsale » du duché; il est anobli, malgré ses répugnances, pour régulariser sa situationà la cour.

(H.

Lichtenberger).

Cette situation brillante lui permet d'acquérir du monde une expérience que nousretrouverons dans le Second Faust. Mais Weimar a apporté à Goethe quelque chose d'autre, de beaucoup plus important : une amitié qui devait l'aider àse découvrir et se maîtriser.

L'amie s'appelait Charlotte von Stein.

A-t-elle, n'a-t-elle pas été la maîtresse de Goethe? Leur union a-t-elle été un « mariage d'âmes »? Ici, comme dans le cas de Frédérique Brion, les opinions diffèrent.Mais qu'importe ? Ce qui compte, c'est que Charlotte von Stein a soumis Goethe à une discipline interne et externe ;qu'elle a su ployer la fougue du Stürmer lui montrer que l'extravagance doit le céder à l'harmonie.

C'est à elle queGœthe doit son opinion de la femme de « l'éternel féminin »; la femme, c'est « la rédemptrice qui nous attire vers leshauteurs du ciel, la créature en qui nous voyons réalisé ce rêve d'harmonieuse perfection que nous portons ennous...; elle atteint spontanément un idéal où l'homme ne s'élève qu'après beaucoup d'erreurs et au prix de longuesluttes.

» (H.L.).

C'est donc à Madame de Stein que Gœthe doit son premier élan vers le classicisme.

Et le poèteconçoit Iphigénie et Le Tasse, symbolisant, dans les deux personnages principaux de ces deux drames et son amieet lui-même. Cependant, malgré des études poussées en Sciences Naturelles, malgré Madame de Stein, Weimar —le trou (dasLoch) — lui pèse.

L'équilibre, même, qu'il avait acquis au contact de Mme de Stein, le quitte.

Le poète s'agitederrière l'homme d'État; il veut reprendre ses droits.

Et, comme il le fait toujours devant un amour encombrant, ilprend la fuite et, sans prévenir personne, pas même le Duc, il part pour l'Italie, à la recherche de la Beauté (3 sept.. »

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