Gobseck
Publié le 23/05/2020
Extrait du document
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Un soir qu'il est en compagnie de la vicomtesse de Grandlieu et de sa fille, l'avoué Derville raconte une
histoire de jeunesse.
Il espère ainsi édifier la jeune Camille de Grandlieu qui nourrit un penchant pour un
prétendant désargenté, le comte Ernest de Restaud.
Derville évoque le temps où il avait pour voisin un
vieil homme dénommé Jean-Esther van Gobseck, usurier hors du commun.
Corsaire, capitaliste ou
moraliste, ce prêteur sur gages a derrière lui une vie d'aventures pendant laquelle il a acquis sur l'existence
une philosophie dominée par l'argent et l'économie d'énergie.
C'est grâce à un emprunt usuraire
auprès du Papa Gobseck que Derville, alors simple clerc, achète sa charge d'avoué.
Un jour il amène chez
Gobseck une connaissance, le comte Maxime de Trailles, dandy sans honneur, qui exerce une emprise totale
sur son amante, la comtesse de Restaud.
Elle ruine pour lui son époux.
C'est la mise en gage d'une parure de
diamants inestimable qui pousse chez l'usurier Maxime, Anastasie de Restaud et Derville, témoin impuissant
de la transaction.
Cependant le comte de Restaud, soucieux de recouvrer les bijoux de sa famille, aliène sa
fortune à fonds perdu pour racheter la parure, marché qui rend Gobseck bientôt maître des biens et de
l'hôtel des Restaud.
Plus tard le comte, usé et accablé par le chagrin, se meurt : il sait sa femme infidèle
et a tiré d'elle l'aveu qu'il n'est le père de leurs deux plus jeunes enfants.
Sur le conseil de Derville, il établit
en héritier son fils Ernest, mais pourvoie aussi au sort des deux autres enfants.
Convaincue que son mari
entend la destituer, Anastasie détruit tout de suite le testament sans le lire, sur le lit de mort de son mari.
Derville lui apprend qu'elle vient de ruiner l'avenir de ses deux enfants.
Des années plus tard, Gobseck meurt,
possesseur de la fortune des Restaud, entouré du butin considérable de ses opérations.
Il lègue à une
obscure arrière petite-nièce son immense fortune mais restitue au jeune comte Ernest de Restaud sa
richesse familiale.
Cette fortune permettra sans doute à Ernest d'épouser Camille de Grandlieu.Â
 .
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