Databac

Glossaire de méthodologie en philosophie

Publié le 11/11/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Glossaire de méthodologie en philosophie. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Fiches de révision.

Boîte à outils

Analyse L’analyse consiste à décomposer un corps en tous ses éléments constitutifs (comme dans une analyse de sang). Appliquée à un concept ou à une proposition, l’analyse est une démarche de l’esprit qui vise à distinguer les diverses parties d’un tout et à comprendre les rapports des parties entre elles. La dissertation comme l’explication de texte appellent donc un effort d’analyse pour distinguer les différents aspects d’une proposition ou d’une notion. Toute définition suppose une analyse préalable du terme ou concept à définir. l’affirmation de Descartes selon laquelle « le bon sens est la chose du monde la mieux partagée » suppose une analyse des points essentiels : « bon sens » (faculté de raisonner), « partagée » (elle caractérise les hommes), « la mieux » (elle est universelle)

Antithèse Antithèse désigne une thèse opposée à une autre (elle n’est « antithèse » que parce qu’elle vient en second). Beaucoup de candidats considèrent qu’une dissertation de philosophie doit obéir à un schéma fixe, « thèse/antithèse/synthèse ». Cette conception a pour danger de figer le raisonnement, et de conduire à une démarche artificielle. Il est plus efficace de se demander, lorsqu’une thèse est dégagée dans le texte d’un auteur, ou avancée dans une dissertation, si on peut lui objecter une autre thèse, et avec quels arguments. Le travail philosophique ne consiste pas à fabriquer des couples artificiels de « thèse/ antithèse », mais à élaborer une démarche critique par laquelle les idées avancées sont justifiées, contestées et remises en perspective.

Arbitraire Est arbitraire ce qui n’est pas motivé. De même qu’un tribunal est contraint par la loi de justifier ses décisions, un candidat ne peut affirmer sans se justifier ni expliquer son propos. L’examinateur s’attache à évaluer précisément la capacité du candidat à se libérer des affirmations arbitraires, et à justifier ses thèses ou ses analyses. EXEMPLE: « Les scientifiques se trompent souvent. » Une telle affirmation est arbitraire car non justifiée ; ni vraie ni fausse, elle n’est pas à sa place dans une dissertation de philosophie, tant qu’elle n’est pas prolongée, appuyée ou contestée par une réflexion sur l’histoire des sciences, et les conditions qui font qu’une affirmation tenue pour vraie au XVIe siècle peut être dénoncée comme erronée au xxie.

Argument d’autorité Ce qu’on appelle « argument d’autorité »... n’est pas vraiment un argument ! Cela consiste à s'appuyer sur une « autorité » pour éviter de justifier son propos. Exemple: « Mes parents disent que c'est un bon film », « Aristote l'a affirmé, donc c'est certain »,« Si la Bible dit ceci, il ne faut pas le discuter». Il faut donc éviter tout argument d'autorité dans une dissertation, et toujours justifier ses affirmations.

Argumentation

Le programme de philosophie énonce que « la dissertation est l'étude méthodique et progressive des diverses dimensions d'une question donnée ». Argumenter c'est construire, envisager des hypothèses sur un mode critique, avancer des analyses, s'appuyer sur des exemples pour démontrer ou au contraire infirmer. Par l'argumentation, on échappe à l'arbitraire et à la simple opinion («je pense que... ») pour s'approcher de la démonstration.

Articulation logique

Raisonner, c'est calculer et enchaîner. Disserter, c'est enchaîner de façon cohérente les analyses, exemples, définitions, etc. Il faut donc prêter une attention particulière aux articulations logiques au sein d'une phrase et entre les paragraphes. - « d'ailleurs » ou « en effet » marquent une prolongation, un appui de ce qui précède. - « Au contraire » ou « en revanche » indiquent une opposition, une objection. -«Donc» = déduction - « Ainsi » peut introduire un exemple à l'appui de la démonstration précédente. - « Pourtant » peut marquer l'irruption d'une objection.

Barème

L'évaluation (la note) d'un devoir philosophique porte sur l'ensemble du travail ; à la différence d'autres disciplines (histoire, mathématiques, français), il n'existe pas de barème fixe affecté à chaque partie du travail ou chaque question. Il serait absurde de privilégier un fragment au détriment de l'autre, puisque c'est la cohérence du tout qui est évaluée. Cette remarque générale s'applique en particulier à l'exercice d'explication de texte : les trois questions ne sont pas évaluées séparément, elles ne sont pas dotées d'un coefficient propre (barème). Il appartient à chaque correcteur d'évaluer le travail de façon synthétique.

Brouillon

Document préparatoire à usage personnel, le brouillon ne doit pas être trop long ni trop rédigé. Il faut s'entraîner à noter des mots, des phrases « en style télégraphique». Les concepts les plus importants peuvent être notés en abrégé.

Citation

Citer, c'est convoquer un texte, un auteur et sa pensée, pour nourrir une argumentation personnelle. On ne cite pas un auteur pour briller, la citation doit avoir une fonction. Citer, c'est appuyer un raisonnement personnel à l'aide d'une thèse ou d'une démonstration pertinente relevant d'une histoire culturelle commune. La citation n'est pas là pour remplacer mais au contraire pour préciser une pensée personnelle. Il faut éviter de citer :

a) des auteurs totalement inconnus : inutile de les citer si personne ne les connaît ; b) de façon allusive, comme si tout cela était évident ; c) de façon non justifiée : une citation doit prolonger un raisonnement.

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles