Giraudoux ("La guerre de Troie n'aura pas lieu"): Comment la confrontation entre Andromaque et Cassandre est elle un miroir de la complexité de l’esprit de l’Homme ?
Publié le 13/06/2021
Extrait du document
«
DM de français sur « La guerre de Troie n’aura pas lieu »
Le théâtre, où né l’art du spectacle, nous vient de la Grèce Antique vers le
VIème siècle.
Jean Giraudoux met alors à l’honneur le pays qui servit de
berceau à cet art, avec une tragédie nommée « La guerre de Troie n’aura pas
lieu », qui est parue en 1935.
Dans cette pièce, l’œuvre cherche à déchiffrer les
motivations fratricides de la future guerre mondiale.
Jean Giraudoux met en
relief le cynisme des politiciens de son époque et leurs manipulations des
symboles.
Il met également en lumière son pacifisme, lui qui avait combattu
lors de la première guerre mondiale en France lors de la bataille des
Dardanelles, se montrant lucide face à la bêtise et la folie des hommes.
La pièce
est composée de deux actes.
Comment la confrontation entre Andromaque et
Cassandre est elle un miroir de la complexité de l’esprit de l’Homme ? Nous
verrons dans un premier temps la rationalité et l’espoir de paix d’Andromaque.
Nous constaterons ensuite comment Cassandre est l’image de la folie guerrière
qui mue les hommes.
Pour terminer, nous analyserons le rapport au destin de
ses deux personnalités et comment celui les influencent.
Pour commencer, Andromaque semble être la voix de la raison dans ce duel
de ce premier acte de « La guerre de Troie n’aura pas lieu ».
C’est d’ailleurs avec
cette même phrase, ligne une, que l’acte commence.
Ensuite, ligne quatre, elle
dit que « cet envoyé des grecs a raison ».
Le terme raison est parfaitement ciblé
par l’auteur pour bien exposer le côté rationnel et sage du personnage
d’Andromaque.
Dans la même tirade, Andromaque veut envelopper sa
« petite Hélène et lui rendre ».
L’emploi de « petite »est utilisé pour accentuer
la volonté de recourir à une solution douce, puisque petite renvoie à un jeune
âge où Hélène doit être protégée comme un nourrisson.
Face à l’entêtement de
Cassandre qui s’oppose à son idée, elle utilise l’argument de la volonté de son
mari, véritable chef de la décision d’engager une guerre contre Troie, ligne
quatorze : « il m’a juré que cette guerre était la dernière ».
Cette phrase montre
et symbolise l’espoir en l’Homme et à la paix d’Andromaque, puisqu’elle s’en
remet à la parole d’un homme qu’elle croit, son mari, contrairement à
Cassandre qui croit au destin.
Puis, à la ligne 17, une nouvelle émotion intègre
la personnalité d’Andromaque, le terme « effroyable » montre que la guerre et
la barbarie ne font pas que rendre prudente Andromaque mais l’effraie
également.
La peur est un sentiment qui résulte d’une prise en compte des.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- La Guerre de Troie n'aura pas lieu, acte I, scène 6 (Jean Giraudoux)
- Jean GIRAUDOUX, La Guerre de Troie n'aura pas lieu, II, 5: Hector, Démokos et Priam
- GIRAUDOUX - La Guerre de Troie n'aura pas lieu - Acte 1
- Dans l'extrait de La guerre de Troie n'aura pas lieu, Andromaque expose le point de vue des femmes et les raisons pour lesquelles elles condamnent la guerre. Ecrivez un dialogue théâtral dans lequel Hector, l'époux d'Andromaque, expose le point de vue des hommes et les raisons pour lesquelles lui aussi condamne la guerre. Il s'adresse à son père Priam en présence d'Andromaque ... [Ces deux personnages interviendront nécessairement dans la scène théâtrale] ?
- La Guerre de Troie n'aura pas lieu (1935) de JEAN GIRAUDOUX