GIONO Jean
Publié le 15/05/2020
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GIONO Jean
(1895)
Né le 30 mars 1895 à Manosque (Basse-Alpes), Jean Giono était l'unique enfant d'un cordonnier et d'unerepasseuse.
Il dut interrompre ses études avant le baccalauréat et entrer au Comptoir d'Escompte de la ville.
Alorscommencèrent de nombreuses années de banque, entrecoupées des quatre ans de guerre (1914-1918).
En 1929parut « Colline », premier volet du triptyque « Pan » (« Un de Baumugnes », « Regain »).
Révélé au public, J.
Gionose consacra à la, seule littérature, évoquant et enseignant « Les vraies Richesses ».
Mais appel au pacifisme etretour à la terre le conduisirent par deux fois en prison : en 1939 et en 1945.
Aussi, avec les années 50, vint letemps moins imprudent des « chroniques » ; sortirent notamment « Un Roi sans divertissement », « Le Hussard surle toit », pour beaucoup le chef-d'oeuvre de l'auteur.
Aujourd'hui non sans plaisir ni succès, J.
Giono, notre seul vrairomancier peut-être, s'adonne à une très libre création mythique.
Rappelons qu'en 1954, l'Académie Goncourt le fitl'un de ses membres.
Jean Giono, qui évolua de Ramuz (peinture cosmique) à Péguy (prédication humanitaire), puis vers Stendhal(promenade picaresque), est toujours resté un individualiste impénitent, contempteur de la société.
Paysan-poète,berger-prêcheur, artisan-chroniqueur, cet anarchiste sensuel, tout à la joie païenne des instants privilégiés, quêteet cueille ce qui, intensément, comble la vie, la brave, la saoule.
Il y a chez l'auteur des « Ames fortes », conteurétonnamment inventif et organisé, un besoin panthéiste de magie et de création ; il ne transcende pas l'existence, illa charme.
Des paysages aux passions, des événements aux êtres, de l'instinct à l'intelligence, un art de vivre,inspiré des temps bibliques et des révoltes piémontaises, s'impose, triomphe, joue avec rien, se joue de tout,s'évertuant, en un pur divertissement panique, à l'exaltation.
Une telle morale sans inquiétude spirituelle, indifférenteau progrès, est avant tout participation au « Chant du Monde », « Bonheur fou »..
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