Gilles Deleuze et la littérature

« Gilles Deleuze et la littérature A partir de « Gilles Deleuze vu par Pierre Ducrozet » dans Philosophie Magazine Deleuze a beaucoup écrit sur la littérature et a inspiré de nombreux auteurs.

Parmi eux, Pierre Ducrozet pour qui Deleuze, penseur du devenir, permet de défricher de nouvelles façons d’écrire un monde toujours plus en mouvement.  Gilles Deleuze : 1925-1995 o L’Anti-Œdipe avec Félix Guattari en 1972 o Mille Plateaux avec Felix Guattari en 1980 Critique et Clinique (1993) : « La littérature est une entreprise de santé .

[…] Plus proche d’un médecin que d’un malade, l’écrivain fait un diagnostic du monde ; il suit pas à pas la maladie, mais c’est la maladie générique de l’homme ; il évalue les chances d’une santé, mais c’est la naissance éventuelle d’un nouvel homme » Deleuze inspire par sa volonté de s’intéresser à tous les sujets (surf, cinéma mais aussi rhizome, déterritorialisation, devenir)  annule la distinction entre sujets légitimes et non légitimes Deleuze adopte un point de vue original sur la création Il s’intéresse plus au processus qu’au produit fini  « objet roman » = processus de devenir, mouvement toujours en cours, qui déborde toujours de lui-même Ce n’est pas le contenu mais la force, l’énergie qui s’en dégage  Deleuze le sent chez Kafka, Kerouac (qch qui exprime les EU de l’époque), Miller  fustige par contre tout ce qui tend vers l’intime Pour lui la littérature doit dépasser l’objet livre  il faut déborder Pour une littérature en rhizome Deleuze, par le concept de rhizome, décrit le monde sur le mode de l’efflorescence, quelque chose qui n’a ni haut ni bas, ni droite ni gauche, ni début ni fin.

Le rhizome est un système qui n’a ni racine ni hiérarchie , qui « connecte un point quelconque avec un autre point quelconque » Ducrozet se demande « Comment organiser ce chaos brûlant qu’est le monde à l’intérieur d’une forme littéraire qui soit elle-même multiple et cohérente ? ».

Pourquoi tendre inlassablement vers la forme parfaite du XIXème ? Rabelais et Cervantès montrent que le roman est une matière malléable et flexible.

P.

D.

: « Les formes littéraires disent quelque chose du monde.

Je rêvais, en lisant Mille Plateaux , d’une littérature qui soit elle aussi rhizomatique, où tous les genres, les lieux, les époques, les personnages, les strates littéraires communiqueraient et s’entrelaceraient »  permettrait d’écrire un monde contemporain vif, multiple, éclaté Deleuze n’applique pas l’idée de rhizome au roman mais on peut le prendre comme modèle.

S’applique particulièrement bien à la réalité d’internet ( L’invention des corps en 2017 de Ducrozet parle d’internet). »