Giacomo Meyerbeer1791-1864Meyerbeer eut une enfance heureuse au sein d'un opulent foyer.
Publié le 23/05/2020
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Giacomo Meyerbeer
1791-1864
Meyerbeer eut une enfance heureuse au sein d'un opulent foyer.
Comblé par le sort, rien
ne lui fit défaut ; pas même le dangereux privilège d'être un enfant prodige.
Pianiste
étonnant, il exécutait en public, à neuf ans, le Concerto en ré mineur de Mozart.
Sa carrière
commence en 1811 avec un oratorio : Dieu et la Nature que suivront d'assez près deux
opéras : le Vœu de Jephté et Alimelek .
A la vérité, ces divers ouvrages sont encore d'un élève.
Conscient de cette faiblesse il tenta d'y porter remède.
Il entrevit alors tout le profit qu'il
pourrait retirer d'un séjour en Italie.
Ce séjour dura de longues années.
Meyerbeer trouva
dans ce pays un climat propre à satisfaire ses plus intimes aspirations.
Une nouvelle série
d'opéras illustre, si l'on peut dire, cette époque : Romilda e Costanza (1818) ; Semiramide
riconosciata (1819) ; Emma di Resburgo et Margherita d'Angiù (1820) eurent un temps de
gloire.
Cependant les succès italiens de Giacomo inquiétèrent ses amis d'Allemagne.
Ils en
jugeaient la qualité douteuse, indigne enfin de “ l'énorme puissance créatrice ” d'un auteur
qu'ils croyaient destiné à de plus nobles exercices.
Pour les rassurer, Meyerbeer écrivit
alors Crociato in Egitto (Venise 1824).
Cependant, les œ uvres les plus populaires de
Meyerbeer et, sans aucun doute, les plus caractéristiques, sont celles de sa carrière
française : Robert le Diable , Paris 1831 ; les Huguenots , Paris 1836.
Entre-temps, à Berlin, où
Frédéric-Guillaume l'avait nommé “ Generalmusikdirektor ”, paraîtront : la Festa nella
Corte di Ferrara ; le Camp de Silésie ;Struensee .
En 1848, retour à Paris où Meyerbeer fit successivement représenter : Le Prophète, l'Étoile du
Nord, le Pardon de Ploërmel .L'Africaine ne fut exécutée qu'en 1865, un an après la mort de
l'auteur.
On sait qu'il mourut le 2 mai 1864.
Sa renommée était alors immense et son génie
incontesté.
Premier nommé sur la liste des grands compositeurs de l'époque, il ne laissait à
Rossini que la seconde place.
Quant à Wagner, il en était encore aux préparatifs de sa
formidable offensive.
En conséquence, Paris fit à Meyerbeer des obsèques presque
nationales et, comme de juste, à grand spectacle.
L' œ uvre de Meyerbeer est aujourd'hui recouverte d'une épaisse couche de poussière.
De
cette énorme production il ne reste présentement pas grand chose.
Et pourtant, le génie de
cet homme a jadis été célébré par les plus hautes personnalités.
Richard Wagner disait, en
1842 : “ Il parait impossible que, dans la voie que Meyerbeer a menée jusqu'à son sommet
suprême, on veuille encore avancer plus loin.
” Wagner, en somme, exprimait en
l'exagérant, selon son habitude, l'admiration générale qui entourait Meyerbeer.
Il est vrai
que, dans l'opposition, Schumann racontait sur le même sujet une autre histoire.
A propos
des Huguenots , par exemple : “ Je ne saurais dire l'aversion que m'inspire cette œ uvre dans
son ensemble.
Je ne cesserai de le répéter, à ceux qui osent la comparer même de très loin à
Fidelio ou à d'autres œ uvres de cette trempe, qu'ils n'entendent rien à la musique, rien, rien,
rien ! ” Mais cette aigre dissonance, pour venir de haut, se perdait néanmoins dans l'accord
parfait des louanges.
Cependant, les jugements si joyeusement divers de Wagner et de Schumann sont peut-être
moins contradictoires qu'il n'y parait à première vue.
Car il y avait en Meyerbeer deux.
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