GHIRLANDAJO
Publié le 17/05/2020
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«
GHIRLANDAJO
1449-1494
GHIRLANDAJO: ce nom a le pouvoir d'évoquer la Renaissance florentine dans tout l'éclat
de sa floraison.
En aucune autre époque une ville n'a vu, comme Florence en q.8o, œuvrer tant
de grands peintres en même temps.
D'une part, la génération des anciens, Gozzoli, Pollajuolo
et Baldovinetti, Rosselli et Verrocchio, puis Botticelli et Ghirlandajo, tous deux sur le point
d'atteindre leur
maturité; d'autre part la génération nouvelle: Filippino Lippi, Piero di Cosimo,
Lorenzo di Credi et Léonard de
Vinci; d'autre part encore, les peintres venus d'ailleurs s'établir
à Florence.
Parmi eux tous, Ghirlandajo passait aux yeux de ses contemporains pour l'un des
plus grands.
Ils voyaient en lui
un maître du dessin dont la sûreté était sans pareille et lui témoi
gnaient une considération que
les époques suivantes n'ont plus partagée.
Sa gloire, avec celle des
autres peintres
du Quattrocento, fut éclipsée par la grande et unique personnalité de Léonard
dont l'esprit inquiet et énigmatique est plus près de l'homme moderne que la sérénité de ses
prédécesseurs florentins.
C'est par là précisément que Ghirlandajo est méconnu, car il reste
pour toujours à l'apogée de l'art narratif monumental de la fin du XVe siècle, et surtout l'un des
plus grands fresquistes italiens.
Domenico di Tommaso Bigordi, dit Ghirlandajo, est né à Florence
en 1449.
Bien que son
père eût décidé d'en faire un orfèvre, il se voua assez tôt à la peinture.
Il serait difficile de déterminer
avec précision les origines
de sa formation artistique; les impressions et les influences qu'il subit
au milieu de la brillante vie artistique de Florence furent multiples.
Vers 1473, il se révèle indé
pendant, peignant surtout des fresques.
Il débute par deux peintures murales représentant la
légende de sainte Fine, dans
la Collegiata de San Giminiano ( 1475 ), vues d'intérieur nobles
et simples où s'annonce déjà sa prédilection
pour les éléments architecturaux.
Le décor est pauvre,
mais
d'une extrême finesse, et témoigne d'une objectivité si heureuse que la vie semble triompher
même dans les scènes funèbres.
A cette époque déjà, des élèves
l'aident dans son travail; par la suite également, il sera
souvent difficile
de distinguer la part qui revient à ses collaborateurs, ses frères Davide et Bene
detto, Bastiano
Mainardi et d'autres.
Un deuxième chef-d'œuvre de Ghirlandajo a malheureusement disparu: les fresques de
la chapelle mortuaire des Tornabuoni, dans l'église Santa-Mariasopra Minerva à Rome ( 1477-78 ).
Nous ne les connaissons que par la description qu'en donne Vasari.
Cette œuvre lui valut une
commande
pour la décoration du chœur de l'église Santa-Maria Novella à Florence.
A
partir de 1480 environ, Ghirlandajo dispose magistralement de ses dons de« frescante ».
Il peint sur un pilier de l'église Ognissanti, à Florence, Saint Jérôme l'Ermite ( 1480), auquel il
donne l'aspect
d'un savant.
On connaît mieux la Sainte Cene du réfectoire d'Ognissanti ( 1480 ),
conçue selon la formule typique du Quattrocento dont Léonard, le premier, a su se libérer.
Parmi d'autres peintres, Ghirlandajo fut chargé en 1481, par le pape Sixte IV, de décorer
la chapelle Sixtine.
Deux fresques furent de sa main: la Résurrection (aujourd'hui détruite) et
124 GHIRLANDAJO Portrait priSilmi (par lui·mlme) • « Saint Joachim chassé du tempu >>, ditail.
( Eglis• Santa-Maria-Novllla, FwrtnCI.)
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