Ghana (2002-2003): Production record de cacao
Publié le 15/09/2020
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Ghana
2002-2003
Production record de cacao En vue des élections législatives et présidentielle de la fin 2004, le président
John Kufuor et son gouvernement ont remis à l'ordre du jour la réalisation des
volets les plus populaires du programme électoral qui a valu au NPP (Nouveau
Parti patriotique) de remporter les scrutins de 2000, en provoquant la première
alternance politique depuis 1981.
Engagé dans une politique de rigueur
budgétaire afin de réduire les déficits, maîtriser l'inflation (14,5 % en 2002
contre 33 % en 2001) et tenter d'arrêter la dépréciation du cedi, le
gouvernement a aussi poursuivi la réduction des dépenses publiques
d'investissement.
Celles-ci ont chuté en 2001-2002 à leur plus bas niveau depuis
dix ans (8,2 %), compromettant le développement d'infrastructures (routières,
énergétiques, etc.).
La mise en place du système de sécurité sociale promis par
le NPP paraissait également menacée.
Sous la pression des donateurs, le Ghana a
de surcroît dû renoncer, en octobre 2002, à un prêt d'un milliard de dollars
négocié avec un consortium privé, l'opération ayant été jugée peu conforme aux
engagements pris dans le cadre du programme d'allègement de la dette pour les
pays pauvres dont bénéficie le Ghana.
Les bailleurs de fonds, dont les
décaissements ont été décroissants en 2002, ont pressé le Ghana d'accélérer les
réformes structurelles pour accentuer la participation du secteur privé et
attirer les investissements.
Il fallait toutefois porter à l'actif du gouvernement une croissance plus
soutenue en 2002 (5 % contre 4 % en 2001), grâce notamment au redressement de la
production agricole vivrière et de rente.
Induite par une forte augmentation des
prix aux producteurs et une campagne phytosanitaire, la production de cacao a
atteint en 2002-2003 des niveaux historiques (430 000 tonnes contre 340 000
tonnes en 2001-2002).
Ce résultat a replacé le Ghana au deuxième rang mondial
des pays producteurs.
Le tourisme était également à la hausse, alors que le
secteur minier, deuxième pourvoyeur de devises, accusait un léger déclin après
la fermeture de certains gisements aurifères et la persistance des agitations
sociales.
L'industrie a également enregistré des résultats décevants – le
secteur manufacturier demeurant plombé par la concurrence des produits importés
– avec une croissance inférieure à celle de 1998, année pourtant marquée par de
graves pénuries d'énergie.
En 2002, l'Union européenne (UE) a accordé, au titre de l'aide au développement,
311 millions
€sur cinq ans, destinés notamment à la réduction de la pauvreté.
Celle-ci est apparue en régression constante depuis dix ans : la part de
population vivant en dessous du seuil de pauvreté serait passée de 51,7 % en
1992 à 39 % en 2002.
Grâce à une diplomatie discrète mais efficace, le Ghana s'est brillamment
acquitté de son rôle de médiateur régional dans le cadre de la crise ivoirienne
avant de se pencher sur celle étroitement liée du Libéria.
À cette fin, le
président Kufuor a nommé, en mars 2003, un «poids lourd», Nana Akufo-Addo, au
poste de ministre des Affaires étrangères.
Ce dernier avait été le principal
concurrent de Kufuor aux primaires du NPP pour le choix du candidat à la.
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