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Ghana (2001-2002): Le président Kufuor trouve ses marques

Publié le 15/09/2020

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État de l'Afrique occidentale, constitué par l'ancienne colonie britannique de la Côte-de-l'Or et par l'ancien Togo britannique ; capitale Accra. Bien que très éloigné du royaume médiéval de Ghana (v.), cet État a repris son nom en se fondant sur une tradition d'après laquelle d'anciens Ghanéens, après la dislocation de leur État, auraient émigré à travers la savane et la forêt guinéenne jusqu'en Côte-de-l'Or. La région correspondant à l'actuel Ghana n'a pas d'histoire écrite avant l'arrivée des Portugais, en 1471. Ce furent les importants gisements aurifères qui attirèrent les Européens, comme ils avaient certainement attiré, au Moyen Âge, les marchands soudanais, et qui firent donner à cette partie de la côte de Guinée le nom de Côte-de-l'Or (Gold Coast) qu'elle porta jusqu'en 1957. Au commerce de l'or, les trafiquants européens ajoutèrent celui des esclaves, également fructueux. Au cours du XVIIe s., le monopole portugais fut battu en brèche par les entreprises des Hollandais, des Anglais, des Danois, des Prussiens, qui tous établirent des forts sur la côte. À l'intérieur, où habitaient les tribus Akan, s'étaient formés au XVe s. les royaumes Abron et Gondja ; ils se trouvèrent bientôt aux prises avec l'expansionnisme du royaume des Denkéras, plus au S. Pour résister à ce danger se forma, au début du XVIIe s., la confédération des Ashantis, qui atteignit la côte au début du XIXe s. Les peuples côtiers se placèrent alors sous la protection des diverses puissances européennes qui trafiquaient dans le golfe de Guinée. À cette époque, le commerce de l'or déclinait déjà, et la traite, prépondérante au XVIIIe s., fut proscrite par les Danois, les Hollandais et les Anglais entre 1804 et 1814. Les Britanniques rachetèrent progressivement les forts des autres puissances. La Compagnie africaine des marchands, qui avait été fondée à Londres en 1750, fut dissoute en 1821, et le gouvernement britannique se chargea désormais lui-même de l'administration de la Gold Coast. Le protectorat accordé aux tribus côtières Fanti entraîna l'Angleterre à engager contre les Ashantis de longues luttes qui se poursuivirent jusqu'en 1901. Rattachée à la Sierra Leone en 1844, la Côte-de-l'Or devint colonie de la Couronne en 1874. Après la défaite définitive des Ashantis, les Anglais orientèrent les capitaux ashantis vers le développement de la culture du cacao. Une partie de l'ancien Togo allemand, confiée en 1919 par la SDN à la tutelle britannique, passa sous l'administration de la colonie en 1922. La Côte-de-l'Or fut un des premiers pays colonisés d'Afrique noire à manifester son réveil politique ; dès 1942, l'Angleterre admit des Noirs dans le gouvernement, et, en 1946, elle accorda une large autonomie locale. Mais déjà les Ghanéens s'orientaient vers la revendication de l'indépendance, sous la conduite du puissant parti de la Convention du peuple (Convention People's Party), fondé par Nkrumah en 1949. Nkrumah fut arrêté en 1950, mais son parti sortit victorieux des élections de 1951, et Nkrumah devint alors Premier ministre. À la suite d'un plébiscite, le Togo britannique fut intégré dans la Côte-de-l'Or (13 déc. 1956). Le 6 mars 1957, Nkrumah fit reconnaître l'indépendance de son pays au sein du Commonwealth, sous le nom de Ghana. C'était la première colonie européenne d'Afrique à accéder à l'indépendance. Nkrumah avait des ambitions plus hautes : il voulait devenir le champion incontesté du panafricanisme et du socialisme africain. Il apporta son soutien à Sékou Touré, qui avait rompu tout lien entre la Guinée et la France ; en nov. 1958 fut conclue une union Ghana-Guinée qui n'eut jamais d'existence réelle. Nkrumah organisa la conférence d'Accra (déc. 1958), qui réclama l'indépendance immédiate de tous les États africains. La république fut proclamée au Ghana en 1960, mais Nkrumah, qui s'était intitulé l'Osagyefo (« le Rédempteur »), établit en 1964 un régime reposant sur le parti de la Convention du peuple dans lequel il concentra entre ses mains tous les pouvoirs ; il brisa impitoyablement toutes les oppositions et procéda à une série de purges qui finirent par décourager ses propres partisans, cependant que l'effort d'industrialisation ne parvenait pas à libérer le Ghana de sa dépendance à l'égard des fluctuations des cours mondiaux du cacao.  Après le renversement de Nkrumah, en févr. 1966, par les militaires, suivit une période de dégradation économique et d'instabilité politique : dictature du colonel K. Acheanpong (1972) dans une période marquée par des années de famine (1975/78) ; coup d'État du général W. Akuffo (juill. 1978) ; coup d'État du capitaine J. Rawlings (4 juin 1979) qui fit exécuter ses prédécesseurs. Après une brève période de gouvernement civil, il se mit à la tête d'un Conseil national provisoire de défense et d'un régime « progressiste, révolutionnaire et populaire » (31 déc. 1981). En dépit de positions révolutionnaires affirmées, J. Rawlings sut attirer l'aide du FMI et faire accepter à son peuple une difficile austérité. La réussite du programme d'ajustement structurel (réduction des déficits et de l'inflation) fit du Ghana « l'élève modèle » du FMI et lui permit de bénéficier d'une aide financière substantielle. Néanmoins, l'austérité eut pour conséquence une nette paupérisation. Le mécontentement populaire ainsi que la multiplication des affrontements ethniques conduisirent le régime à mettre en place des mesures de décentralisation et de démocratisation. En avr. 1992, un référendum permit l'instauration du multipartisme et, en nov. de la même année, se tint une élection présidentielle libre. Elle fut remportée dès le premier tour par Jerry Rawlings. En déc. 1996, Jerry Rawlings fut réélu, et les élections législatives donnèrent à son parti, le Congrès national démocratique (NDC), la majorité absolue. Son bilan est cependant contrasté : chômage élevé, inflation mal maîtrisée, gestion contestée des finances publiques et absence de décollage économique contrebalancent les effets de la stabilité politique. L'année 2000 fut dominée par la préparation des élections, la Constitution n'autorisant pas un troisième mandat. Le climat social se dégrada. Le candidat de l'opposition, John Kufuor, remporta l'élection présidentielle, tandis que son parti obtenait la majorité à l'Assemblée.

« Ghana 2001-2002 Le président Kufuor trouve ses marques Le président John Aggyekum Kufuor, qui semblait avoir trouvé ses marques depuis son élection en décembre 2000, a procédé le 12 octobre 2001 à un premier remaniement de son gouvernement qui a affecté une douzaine de ministères.

Il a précisé ses intentions en matière d'audit de l'ancien régime, «plaçant dans le collimateur» de la croisade anti-corruption une dizaine de sociétés d'État, le plus souvent dirigées par des amis de l'ancien président Jerry Rawlings, comme la Ghana National Petroleum Corporation de Tsatsu Tsikata, l'un des plus puissants alliés de l'ancien régime.

Le président Kufuor a ainsi fait interrompre, le 12 mars 2002, le procès que celle-ci lui avait intenté.

Il a également remplacé les têtes des principales unités de l'armée par des généraux proches de lui. Le 21 février 2002, le ministre des Finances Yaw Osafo-Maafo a présenté au Parlement le projet de loi de finances 2002 comme un «budget de stabilité et de croissance».

Le prix d'achat de la tonne de cacao aux producteurs y a été augmenté de 41 %, le taux de croissance fixé à 4,5 % (4,0 % en 2001), l'inflation se situant à 33 %.

Les infrastructures, l'agriculture, la santé, l'éducation et la sécurité ont constitué les postes de dépenses prioritaires. L'allégement de 3,7 milliards de dollars de la dette extérieure, consenti début mars 2002 par les bailleurs de fonds internationaux, dans le cadre de l'initiative de la Banque mondiale et du FMI pour les pays pauvres très endettés, a permis de dégager des ressources destinées à financer ces priorités. Cet allégement a été l'une des conséquences de l'accord de rééchelonnement intervenu le 12 décembre 2001 entre Accra et le Club de Paris.

Dans le même temps, en novembre 2001, les États-Unis et le Ghana ont signé deux accords de subvention d'un montant de 6,7 millions de dollars, destinés à l'assistance budgétaire et au secteur énergétique. Une fois encore, à partir de décembre 2001, le nord-est du pays s'est embrasé du fait d'affrontements interethniques sanglants marqués notamment par le meurtre, en mars 2002, d'Andani II, chef du clan Adani.

Le mois suivant, le ministre de l'Intérieur, Malik Yakubu, accusé d'avoir poussé à ces affrontements, a dû démissionner.

Le projet de loi sur la réconciliation nationale soumis au Parlement en octobre 2001 a suscité la passion des Ghanéens qui ont demandé qu'elle concerne tous les gouvernements ayant porté atteinte d'une manière ou d'une autre aux droits de l'homme et pas seulement l'ère Rawlings (juin-sept. 1979 et 1981-2000), caractérisée par des exécutions capitales (juin 1979), assassinats extralégaux, emprisonnements arbitraires, etc. Sur le plan international, après son voyage très critiqué au Togo le 13 janvier 2001, jour de la célébration du 34e anniversaire de la prise de pouvoir dans le sang du général Étienne Gnassingbé Éyadéma, le président Kufuor a tenté d'entretenir de bons rapports avec ses voisins francophones de la sous-région comme le Burkina Faso, la Côte-d'Ivoire et, bien sûr, avec l'incontournable Nigéria, avec lequel il comptait mettre en place une monnaie commune destinée à être étendue, par la suite, à tous les pays de la CEDEAO (Communauté économique. »

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