Germinal Zola - Partie V, Chapitre 5, "À ce moment, le soleil se couchait"
Publié le 21/06/2021
Extrait du document
« Sujet : Commentair e de texte : Madame Hennebeau, Négr el, Cécile, Lucie et Jeanne, bour geois aDQt des intérêts dans la Compagnie, assistent cachés dans une étable au défilé des mineurs, qui mar chent sur la ville. A ce moment, le soleil se couchait, les derniers raRQs d’une pourpre sombre ensanglantaient la plaine. Alors, la route sembla charrier du sang, les femmes, les hommes continuaient à galoper , saignants comme des bouchers en pleine tuerie. « Oh ! Superbe : » dirent à demi-voix Lucie et Jeanne, remuées dans leur goût d’artistes par cette belle horreur . Elles s’ef fraDLHQt pourtant, elles reculèrent près de Madame Hennebeau, qui s’était appupe sur une auge. L ’idée qu’il suf fisait d’un regard entre les planches de cette porte disjointe, pour qu’on les massacrât, la glaçait. Négrel se sentait blêmir , lui aussi, très brave d’ordinaire, saisi là d’une épouvante supérieure à sa volonté, une de ces épouvantes qui souf fle de l’inconnu. Dans le foin, Cécile ne bougeait plus. Et les autres, malgré leur désir de détourner les HX[QHOHSRXYDLHQWSDVUHJDUGDLHQt quand même. C’était la vision rouge de la révolution qui les emporterait tous, fatalement, par une soirée sanglante de cette fin de siècle. Oui, un soir , le peuple lâché, débridé, galoperait ainsi sur les chemins ; ruissellerait du sang des bour geois, il promènerait des têtes, il sèmerait l’or des cof fres éventrés. Les femmes hurleraient, les hommes auraient ces mâchoires de loups, ouvertes pour mordre, Oui, ce seraient les mêmes guenilles, le même tonnerre de gros sabots, la même cohue ef froDEOH, de peau sale, d’haleine empestée, balaDQt le vieux monde, sous leur poussée débordante de barbares. Des incendies flamberaient, on ne laisserait pas debout une pierre des villes, on retournerait à la vie sauvage dans les bois, après la grande ripaille, où les pauvres, en une nuit, ef flanqueraient les femmes et videraient les caves des riches. Il n’y aurait plus rien, plus un sou des fortunes, plus un titre des situations acquises, jusqu’au jour où une nouvelle terre repousserait peut-être. Emile Zola, Germinal, Partie V, Chapitre 5, 1885 I n tr o du ctio n + g ra n ds a xes d u p la n : À la fin du XIX° siècle, à partir de 1860, la littérature française repose sur le Naturalisme, un approfondissement expérimental et social du Réalisme qui est le mouvement littéraire précédent. Ces deux mouvements ont des caractéristiques communes, mais la reproduction la plus fidèle possible de la réalité est sans doute la plus importante. La description est donc détaillée, honnête, parfois longue, mais franche et persistante. L ’auteur principal du Naturalisme, Émile Zola (1840-1902), décrit et dénonce les injustices sociales de son époque grâce à ses nombreux romans tels que L'Assommoir (1877), La Bête Humaine (1890) et Germinal (1885). Cet extrait ici est tiré de la partie V , chapitre 5, de Germinal. Durant toute l'œuvre, nous pouvons lire et suivre la vie d’Etienne Lantier , un jeune mineur . Celui-ci obtient le métier de mineur après avoir été renvoé de son précédent métier , et rencontre par la même occasion, dans la mine, la famille Maheu. Nonobstant les conditions de vie médiocres des Maheu et des autres mineurs, le salaire baisse et les pauvres de la société découragent. Face à ces injustices salariales, Étienne réunit les mineurs et les pauvres et des révolutions fusent dans toute la ville. Ensemble, ils font grève, mais la violence prend le dessus et des manifestations sanglantes ont lieu. Dans cet extrait, une famille bour geoise, cachée dans une. »
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Zola, GERMINAL, Première partie, chapitre 1 : l'arrivée d'Étienne.
- Émile Zola, Germinal, partie IV, chapitre 7. Commentaire
- Corrigé du commentaire: Zola, Germinal, 1ère partie, chapitre IV
- Émile Zola, Germinal, Première partie, chapitre 4 (la mine infernale).
- Zola, Germinal, 1ère partie. chapitre 4: commentaire