germinal - analyse du roman
Publié le 17/02/2022
Extrait du document
«
Introduction
Germinal est un roman écrit par Emile Zola en 1885.
C’est le 13e volume des « Rougon-
Macquart ».
Zola y raconte l’histoire d’Etienne Lantier, un homme devenu mineur dans le
Nord de la France.
A la 5e partie de ce roman, un extrait décrit la révolte des mineurs.
Nous verrons que ce texte, au-delà de la description, est aussi une représentation de
l’apocalypse.
Nous étudierons pour cela dans une première partie, la révolte des mineurs
qui dévoilent leur misère et leur violence.
Puis, dans une seconde partie, nous étudierons
la vision apocalyptique que présente Zola, en déshumanisant les mineurs et en
présentant un aspect de fin du monde.
I.
Une vision la révolte des mineurs
Premièrement, cet extrait représente une vision de révolte pour les mineurs.
La misère, cause de la violence
Nous voyons d’abord que la misère en est la cause.
En effet, Zola dénonce ici le fait que
les mineurs vivent dans la pauvreté : ils n’ont pas suffisamment à manger et ne peuvent
s’habiller décemment comme le suggère les mots « guenilles »,« meurt-de-faim »,
« cheveux épars », « dépeignés », « peaux nues », « nudités », « loques », « faim »,
« peaux sales », et « haleine empestée ».
Le champ lexical de la souffrance montre
également que la misère insoutenable dans laquelle vive les mineurs est associée à leur
violence : ici, souffrance et violence sont cause et conséquence.
En effet, ensuite Zola
nous présente la révolte à travers cette violence.
Les mineurs sont dits « déchainés »,
« débridés », et leur progression est associée à un éboulement, donnant une impression
de masse gigantesque écrasant tout sur son passage.
Zola rend cette foule encore plus
violente en ne décrivant pas quelques mineurs furieux parmi la foule mais en présentant
cette foule comme une seule entité.
Une entité rendue compacte par la haine.
Les
femmes aussi sont rendues violentes par l’utilisation d’une hyperbole utilisée en même
temps qu’une allitération en « g » : « des gorges gonflées de guerrières ».
Cette
expression fait référence aux Amazones, des femmes guerrières de la mythologie.
Une violence qui se mue en révolte
De plus, Zola accentue la violence des mineurs dans cette phrase « cette hache unique
qui était comme l’étendard de la bande avait dans le ciel clair, le profil aigu d’un couperet
de guillotine », il montre ici la menace que présentent les mineurs envers les bourgeois.
En effet, Zola fait référence à la révolution française où de nombreux ennemis de la
révolution ont été guillotinés.
Dans cet extrait, les ennemis de la révolution sont les
bourgeois, issu d’une classe sociale plus élevée.
Une autre référence à la révolution est le
fait que la « Marseillaise » soit chantée par les mineurs.
En effet, ce chant a des
connotations révolutionnaires puisqu’il a été repris par les fédérés de Marseille qui ont
participé à l’insurrection des Tuileries le 10 août 1792.
Les couleurs utilisées pour la
description possèdent elles aussi une connotation de violence puisqu’on y trouve le
champ lexical du sang : « pourpre sombre », « « ensanglantaient », « saignants »,
« rouge », « sang ».
La violence est d’autant plus marquée en raison de l’opposition entre
le monde des bourgeois et le monde des mineurs.
Les mineurs sont en mouvement :
« soulevaient », « agitaient », « brandissaient », tandis que les bourgeois sont statiques :
« glaçait », « blêmir », « ne bougeait plus ».
Nous avons vu dans cette première partie qu’Emile Zola a décrit dans ce texte la révolte
des mineurs en montrant d’abord leur misère et ensuite leur violence en faisant référence
à la révolution française.
Toutefois, nous verrons que ce texte peut être vu autrement,
pour cela nous étudierons la vision apocalyptique que présente Zola, en déshumanisant.
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