Germain Pilon.

« 1 / 2 Germain Pilon Entre le réalisme médiéval et le pathé­ tique baroque, Pilon fut au XVIe siècle l'un des premiers sculpteurs des temps modernes.

Il travailla au service de Catherine de Médicis, de Charles IX, exé­ cutant des œuvres religieuses et des bustes.

La chapelle des Valois Fils de sculpteur, Germain Pilon fit des études universitaires et fut l'élève de Pierre Bontemps, avec lequel il collabora en 1557-1558 pour l'exécution de huit "génies funèbres" destinés au tombeau de François Jer à Saint-Denis, dû à Philibert Delorme.

A la mort d'Henri II en 1559, le surintendant des Bâtiments, le Primatice, fut chargé du chantier de la chapelle funéraire construite sur le flanc nord de la basilique Saint­ Denis ; pendant vingt ans, l'art français gra­ vita autour de cette rotonde des Valois, qui resta inachevée.

Catherine demanda à Pilon d'exécuter le Monument du cœur d'Henri Il (1561) : trois grâces (ou plutôt vertus théologales) portant une urne d'orfè­ vrerie contenant le cœur du roi.

Pilon sculpta aussi les deux gisants royaux, nus, en marbre, deux orants et deux statues de Vertus, en bronze (1565-1570), et encore deux autres gisants en costume de sacre (vers 1583) ; pour les chapelles secon­ daires, il exécuta une Vierge de Douleur, un Christ ressuscité et un Saint François d'Assise.

Un maître apprécié Jouissant d'une position élevée, nourri de culture humaniste, Pilon dirigea à partir de Vers 1537- 1590 1570 un grand atelier et eut de nombreux élèves.

En 1571, il fut logé à l'hôtel de Nesles et reçut le titre de sculpteur du roi Charles IX.

En 1572, il fut nommé contrô­ leur général des Monnaies.

On lui doit quelques beaux médaillons, des médailles frappées et des monnaies.

Après la mort de Valentine Balbiani, en 1572, il exécuta des sculptures pour son tombeau : il la repré­ senta dans un costume somptueux, à demi étendue ; il fit un autre portrait d'elle, en bas-relief, dans la tradition médiévale des gisants "cadavéreux".

Puis, pour le tom­ beau du chancelier René de Birague, mari de Valentine Balbiani, il fit sa statue en bronze peint, agenouillée dans un ample vêtement à plis.

Beaucoup d'œuvres de Pilon disparurent à la Révolution.

On a gardé de lui quelques bustes d'une grande vérité psychologique.

Quelques œuvres Les Trois Grâces (1561, Paris, musée du Louvre) - Vierge de douleur (1580- 1585, modèle en terre cuite au Louvre) -Valentine Balbiani (vers 1583, Paris, musée du Louvre)- René de Birague (vers 1584-1585, orant en bronze, Paris musée du Louvre)- Charles IX (idem, buste, Londres, Wallace Collection) - Jean de Morvilliers (idem, buste, musée d'Orléans). 2 / 2. »