Gérard Philipe
Publié le 07/12/2021
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1943-1960 Réalisateurs Au cinéma, Gérard Philipe est sollicité par les plus grands réalisateurs. Avec Autant-Lara, il tourne \"Le Diable au corps\", \"Le Rouge et le noir\" et \"Le Joueur\". Christian-Jaque le met en vedette dans \"La Chartreuse de Parme\", \"Souvenirs perdus\" et \"Fanfan la Tulipe\". Yves Allégret et René Clair lui offrent chacun trois grands rôles.
1947: Scandale
En 1947, son premier succès déclenche un scandale. Dans \"Le Diable au corps\", le comédien est remarquable, tout comme sa partenaire Micheline Presle. Mais les bien-pensants et l'esprit ambiant s'offusquent de cette histoire d'une femme qui trompe son mari, soldat sur le front de la guerre de 14-18, avec un lycéen.
1954: Libertin
Déjà, en 1954,dans \"Monsieur Ripois\" de René Clément, Gérard Philipe tient le rôle d'un libertin cynique aux prises avec son destin. En 1960, à la sortie des \"Liaisons dangereuses\" de Choderlos de Laclos revues par Roger Vadim, le comédien, jouant un Valmont contemporain, choque les bourgeois. Société des gens de lettres, censure, chacun demande des coupes, voire la saisie de ce film jugé immoral. François Mitterrand, alors avocat, défend Vadim en fustigeant l'hypocrisie du temps.
1955-1958
Couples de légende
Les années 50 au cinéma sont sous le signe de Brigitte Bardot et de Gérard Philipe. Les deux comédiens crèvent l'écran et attirent les foules. Ils se rencontreront une seule fois sur un plateau, en 1955, dans une scène assez brève des \"Grandes Manoeuvres\" de René Clair. Autre couple de légende formé avec Anouk Aimée, dans \"Montparnasse 19\" de Jacques Becker en 1958. Dans ce film injustement mal accueilli à sa sortie, Gérard Philipe interprète le rôle du peintre Modigliani. Autre partenaire mythique, Michèle Morgan dans \"Les Grandes Manoeuvres\".
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Gérard Philipe, un inoubliable "Fanfan la Tulipe"
Le comédien phare de la génération d'après-guerre, remarquable
dans tous les registres, est la coqueluche du public.
Adulé au
cinéma dans "Fanfan la Tulipe", il obtient un triomphe au
festival d'Avignon dans "Le Cid".
La décennie Gérard Philipe
commence.
En 1951, le héros populaire est de retour au cinéma.
Il a pour
nom Fanfan la Tulipe et pour interprète Gérard Philipe.
Fanfan
vole de coeur en coeur et partage la vedette avec Gina
Lollobrigida dans ce film d'aventures bien enlevé, signé
Christian-Jaque.
Héros sans le vouloir, ce personnage né d'une chanson
enfantine est magnifiquement servi par le comédien et les
dialogues de René Fallet et Henri Jeanson.
Le public adore.
Le
rôle collera à Gérard Philipe toute sa vie.
Pourtant, le registre de cet acteur d'exception est bien plus
vaste.
Homme de cinéma et de théâtre, il est aussi à l'aise
dans les interprétations du répertoire classique sur les
planches, que dans le rôle d'un médecin alcoolique et décadent
à l'écran ("Les Orgueilleux").
Mythe vivant de la génération
d'après-guerre, Gérard Philipe est une figure emblématique du
cinéma romantique et de la nouvelle tendance du réalisme
psychologique.
Né en 1922 près de Cannes où il suit des cours d'art
dramatique avant de rallier le Conservatoire de Paris, il
apparaît vite comme un élève au talent exceptionnel, au point
de tenir des rôles-titres sur une scène, à 22 ans.
En 1951,
vedette du Théâtre National Populaire de Jean Vilar, il est,
au festival d'Avignon, un Cid flamboyant.
Applaudi dans
"Lorenzaccio" et dans "On ne badine pas avec l'amour" de
Musset, il est aussi remarquable dans "Ruy Blas" de Hugo que
dans "Richard III" de Shakespeare.
Artiste complet unanimement admiré, on dit de son jeu qu'il
est une création d'instants parfaits (Armand Gatti).
Au
cinéma, vedette favorite des drames psychologiques qui
caractérisent le cinéma français des années 45-60, il tient
des rôles ambigus de séducteur et de libertin ("Monsieur
Ripois" de René Clément).
Yves Allégret, spécialiste du film
noir ("Les Orgueilleux", "La Meilleure part"), lui offre des
rôles troubles dans lesquels il excelle à se débattre entre le
bien et le mal, souvent dans des situations sordides
favorisant un jeu en demi-teintes.
A la fois héros décadent, tragique et faible, voire désabusé,
cet éternel adolescent torturé interprète des rôles qui
défient conventions et morale du temps.
Les personnages
auxquels il apporte sa marque sont autant sulfureux que
romantiques.
Dans ces années 50, le cinéma français vit encore son âge
d'or.
Avec près de 400 millions d'entrées et 130 nouveautés
par an, il est le plus populaire des spectacles.
Gérard
Philipe tient une place prépondérante dans ce succès.
Ses
qualités d'acteur dramatique lui permettent d'interpréter de
grands rôles dans une spécialité de cette décennie:
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- Henri Pichettené en 1924Ami d'Antonin Artaud et auteur d'Apoèmes (1947), sa première pièce Les Épiphanies (1947),avec Gérard Philipe pour interprète, eut un large retentissement.