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Géorgie (2002-2003): Radicalisation de l'opposition

Publié le 15/09/2020

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« Géorgie 2002-2003 Radicalisation de l'opposition La question de la succession du président Édouard Chevardnadzé, 75 ans, a agité le monde politique géorgien.

Dans l'attente des élections législatives fixées au 2 novembre 2002, la Géorgie a vécu dans un climat électoral pesant.

Subissant des pressions internes et du Conseil de l'Europe pour réformer un code électoral déficient, le pouvoir continuait de tergiverser, tandis que l'opposition radicalisait son discours.

Le 3 juin 2003, les principaux partis et leaders de cette dernière, Zourab Jvania (Démocrates unifiés), ancien président du Parlement et longtemps dauphin du président, Mikhael Saakachvili (Nouveau mouvement national), autre ancien dauphin d'É.

Chevarnadzé et ancien ministre de la Justice désormais président du conseil municipal de Tbilissi, manifestaient ensemble afin de réclamer la démission du président, dont le mandat expire en 2005.

À cette occasion, M.

Saakachvili a appelé la foule (entre 5 000 et 7 000 personnes) à s'introduire dans le Parlement afin d'en chasser les députés proches du pouvoir. Le pays a continué de se débattre dans une crise économique et sociale, en dépit d'indicateurs économiques en progrès (croissance de 5,4 % en 2002).

La tranche géorgienne du BTC, l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan, a fait l'objet de débats – les conséquences écologiques pourraient être désastreuses pour les régions traversées –, laissant ouverte la question de la stabilité et du coût des approvisionnements énergétiques de la Géorgie.

Début juin 2003, à l'occasion d'un entretien avec É.

Chevardnadzé, le président du conglomérat énergétique russe Gazprom a relancé un projet devant permettre un approvisionnement régulier de l'Arménie et de la Géorgie en gaz naturel russe.

Tandis que les États-Unis ont exprimé leur hostilité (ils soupçonnaient un retour offensif de la Russie), l'opposition y a vu des man œuvres de Moscou destinées à assurer la réélection d'É.

Chevardnadzé, en offrant une énergie à des prix préférentiels à un pays qui ne compte plus les hivers passés sans chauffage ni électricité. En mars 2003, le président russe Vladimir Poutine a organisé une rencontre entre le président géorgien et le Premier ministre de la république séparatiste d'Abkhazie, tandis que la Géorgie a donné des signes de bonne volonté à la Russie, livrant même quelques Tchétchènes réclamés par Moscou.

Membre (symboliquement) de la coalition anglo-américaine qui a lancé une offensive contre l'Irak en mars 2003, la Géorgie a signé un traité de coopération militaire avec les États-Unis.

Bien que ses forces armées aient souffert de malnutrition chronique et de nombreuses désertions, elle a proposé l'envoi de troupes en Irak.. »

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