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Géorgie (2001-2002): Crise interne et tensions avec la Russie

Publié le 15/09/2020

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« Géorgie 2001-2002 Crise interne et tensions avec la Russie La démission, le 19 septembre 2001, du ministre de la Justice Mikhaïl Saakachvili, qui s'était fait fort d'éradiquer la corruption, a accéléré la crise qui couvait au sein de l'équipe au pouvoir.

Deux jours plus tôt, le président de la République avait quitté la direction de l'Union des citoyens de Géorgie, sanctionnant ainsi la crise qui minait le «parti du président» ; en quelques semaines, le groupe parlementaire est passé de 98 à 50 députés.

Le 30 octobre 2001, l'intrusion d'une escouade de la police financière au siège de Roustavi 2, une télévision indépendante fustigeant la corruption, a provoqué un véritable électrochoc.

La rue s'est enflammée et Zurab Jvania, président du Parlement et longtemps dauphin du président Édouard Chevardnadzé, a donné sa démission afin de rejoindre les rangs de l'opposition.

Le 1er novembre, le président renvoyait un gouvernement dont plusieurs ministres (Sécurité, Intérieur) faisaient figure d'accusés.

Le 11, après plusieurs tours de scrutin, le Parlement portait à sa tête Nino Bourdjanadzé.

Le 21 décembre, Avtandil Djorbenadzé était élu «ministre d'État» (Premier ministre). Le 4 octobre 2001, l'attaque d'un village de la république séparatiste d'Abkhazie par une troupe de plusieurs centaines de Tchétchènes et de quelques dizaines de «partisans» géorgiens, a fait monter la tension avec la Russie. Tandis que Moscou accusait Tbilissi de «complicité» avec les «terroristes» tchétchènes, les médias et la classe politique géorgiens dénonçaient une «nouvelle provocation» du Kremlin.

Sur le terrain, les affrontements se sont multipliés : hélicoptère d'observateurs de l'ONU abattu, bombardements de villages frontaliers sur le territoire géorgien.

Le 8 octobre, tandis que de nombreuses voix exigeaient le renvoi des forces d'interposition russes, É. Chevardnadzé, de retour des États-Unis où il avait envisagé la sortie de la Géorgie de la CEI (Communauté d'États indépendants), revenait sur ses déclarations.

Le 12, le président russe Vladimir Poutine affirmait la neutralité de la Russie. Malgré sa volonté affichée de tirer parti de la nouvelle conjoncture internationale, É.

Chevardnadzé n'a pas su gérer l'après-«11 septembre».

Tentant de compenser ses faiblesses internes par un succès militaire aux dépens des séparatistes abkhazes, il a perdu une partie de sa crédibilité.

Washington a repris à son compte les accusations de Moscou selon lesquelles les gorges de Pankissi, une zone échappant au contrôle de Tbilissi où vivent 7 000 réfugiés tchétchènes, abritaient des combattants du réseau terroriste Al-Qaeda.

Crainte fondée ou complaisance motivée par la perspective de l'oléoduc Bakou-Ceyhan (Turquie), les États-Unis se sont engagés sur le principe d'une aide multiforme afin de «combattre les terrorismes» (envoi d'experts militaires, fourniture d'hélicoptères de combat à l'armée géorgienne). Les résultats économiques, en 2001-2002, ont été en demi-teinte ; la pauvreté a continué de frapper une population soumise à l'arbitraire des forces de l'ordre et de l'administration.

Plusieurs événements sombres (assassinat d'un journaliste, suicide d'un proche du président) ont marqué une opinion perplexe face à l'inertie des autorités, tandis que des groupes d'orthodoxes intégristes. »

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