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Géorgie (1999-2000): Un État moralement en faillite

Publié le 15/09/2020

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« Géorgie 1999-2000 Un État moralement en faillite La victoire annoncée d'Édouard Chevardnadzé à l'élection présidentielle du 9 avril 2000 a laissé un goût amer à plus d'un Géorgien.

Apparemment ouverte, une dizaine de candidats étant en lice, la consultation s'est déroulée dans des conditions de régularité contestées par tous les observateurs.

Les adversaires du président dénonçaient les manipulations qui auraient gonflé un taux de participation trop faible afin de permettre son élection dès le premier tour. Réélu avec 80 % des suffrages exprimés, le président sortant ne faisait face qu'à un seul adversaire crédible, Djumber Patiachvili, ancien "patron" du PC géorgien, responsable de la répression brutale des manifestations nationalistes du 9 avril 1989 (21 morts).

Quelques jours avant la consultation, le chef de l'État, Édouard Chevardnadzé, s'était rendu à Batoumi, capitale de la République autonome d'Adjarie, afin de négocier le retrait de son rival le plus dangereux, Aslan Abachidzé, président du parlement local et leader de la plus importante coalition d'opposition, Agordzineba (Renaissance). Le 31 octobre 1999, déjà, l'Union des citoyens de Géorgie, le "parti du président", avait, avec plus de 41 % des suffrages exprimés, remporté les élections législatives, laissant la portion congrue à une opposition divisée et pénalisée par la loi instaurant un seuil de 7 % pour être représenté.

Dans un paysage politique chaotique, seuls Agordzineba (25 %) et L'industrie sauve la Géorgie (7,08 %) avaient réussi à franchir l'obstacle.

Les espoirs d'unaggiornamento permettant d'atténuer les difficultés économiques et sociales ont été rapidement déçus.

Début novembre, une panne générale privait la Géorgie d'électricité, prélude à un hiver une fois de plus synonyme de pénurie énergétique.

Le budget d'austérité adopté sous la pression du FMI en mars 1999 est resté lettre morte : au cours de l'année 1999, le fisc n'avait pas été capable de recouvrer plus du tiers des impôts prévus.

L'incapacité de l'État à faire face à ses obligations, les traitements impayés et des prestations sociales réduites ont eu pour conséquence une aggravation des conditions de vie de la population.

Au début de l'été, un quotidien de Tbilissi, paraphrasant Édouard Chevardnadzé qui venait de constater "l'état de faillite" de son pays, titrait : "La Géorgie, un État moralement en faillite".

Le président, dont la "famille" a fait l'objet de nombreuses critiques et accusations, allait désormais afficher la lutte contre la corruption au premier plan de ses préoccupations. En Abkhazie (sécessionniste), où le mandat des forces d'interposition de la CEI (Communauté d'États indépendants) a été prorogé, la situation n'a pas connu d'amélioration notable.

Les bandes armées ("Frères de la forêt" et "Légion blanche"), opérant à partir de la province géorgienne de Mingrélie, où l'insécurité est restée grande, continuaient d'effectuer coups de main et assassinats, alors que la perspective d'un règlement n'était toujours pas en vue.

En Djavakhétie, une province peuplée d'une majorité d'Arméniens, les signes de tension se sont multipliés au cours du printemps.

Alors que plusieurs milliers de réfugiés fuyant la guerre qui se poursuivait en Tchétchénie séjournaient en Géorgie, Moscou a accusé Tbilissi d'offrir un sanctuaire aux combattants, voire d'être une plaque tournante pour l'approvisionnement des. »

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