GEORGES SIMENON

« Arts et Culture GEORGES 1 SIMENON 1 Grâce à son étonnante vitesse d'écriture, Georges Simenon fut un des écrivains les plus féconds du xr siècle et obtint un prodigieux succès.

G eorges Simenon est né le 13 février 1903 à Liège.

Il est issu par sa famille de plusieu�d cultures, �VT>UD germanique, hollandaise.

La famille est modeste et ses parents accueillent des hôtes payants, étudiants �iddDd ou polonais, personnages d'exilés qui peupleront l'œuvre de Simenon.

Très tôt, il a le goût des livres, mais il veut surtout lire «le grand livre du monde>> .

Son père étant gravement malade, il abandonne ses études secondaires alors que la guerre s'achève.

Il exerce alors des petits métiers.

Le journalisme Il entre en éc�Mgi[D par le journalisme.

Embauché à l'âge de quinze ans à la Gazette de Liège, il com­ mence par la rubrique des faits divers; il écrira pour ce journal 800 billets quotidiens et plus de 150 articles.

Son premier roman, Au pont des arches , para ît en septembre 1921.

Mais en décembre 1922, il décide de partir pour Paris.

Il exerce différents petits métiers, comme garçon de courses pour une ligue d'anciens combattants ou secrétaire particulier du marquis de Tracy.

En 1923, il épouse Régine Renchon.

Il éc�Lg alo�d sous plus de vingt pseudonymes (dont Georges Sim, Christian Brulls, Jean du Pe�y), pour une demi­ douzaine d'éditeurs et quelques journaux, dont Georges Simenon .....

en 1945, alors que sa réputation de romancier prolifique s'efface devant celle de l'écrivain, créateur d'un véritable style.

' Une ambiance • à la Simenon •.

L'auteur connan bien les petites villes de province et l'ennui qu'on peut y éprouver.

Quel que soit le roman, les personnages sont toujours de petites gens aux existences frileuses et qu'une subite passion (amour, argent, haine, ambition) pousse à la pire extrémité: le crime.

Le Matin, où Colette est directrice litté�>M[D Celle­ ci lui conseille d'éviter tout ornement littéraire.

En une dizaine d'années de signatures sous pseudo­ nymes, il publie 148 contes et nouvelles, près de 1000 contes galants, 190 romans populaires où se c�VMdDUg déjà plus de 3000 personnages! Ces livres sont surtout des romans sentimentaux et des Q.liii!?{ih La Belgique p.

443 Le cinéma p.

775 Le cinéma français p.

781 _ Le roman policier p.

3707 �VT>Ud d'aventures.

Mais cette aisance n'exclut pas des qualités réelles de composition, de maî­ t�MdD des dialogues et d'efficacité narrative.

Les romans policiers Puis il se met à signer de son nom des �VT>Ud policier s, où il int�VBiMg son personnage pivot, le commissaire Jules Maigret, qui appara ît dans La maison de l'inquiétude (1929).

Simenon rejette à l'arrière-plan ce qui est d'ordinaire le fondement du roman policier: la résolution d'une énigme.

L'intrigue s'efface devant des personnages com­ plexes aux motivations secrètes, la description d'une atmosphère ou d'un milieu.

Maigret ne mène pas ses enquêtes en accumulant des indices, mais en mettant à jour la psychologie des êtres auxquels il est confronté.

En trente-huit mois, Simenon offre d'abord 31 titres à la maison Fayard.

Parmi eux, se t�VikDUg quelques vé�Mg>@PDd romans, dont Les fiançailles de M Hire (1933) et La maison du canal (1933).

Le succès est grand et les adaptations cinéma­ tographiques ne tardent pas: La nuit du carrefour (1932) par Jean Renoir, Le chien jaune (1932) par Jean Tarride, La tête d'un homme (1933) par Jean Duvivier.

Simenon voyage en Afrique (1932), en Eu�VXD de l'Est (1933) et autour du monde en 1935.

Il en �>XXVte des repo�h>HDd matière à des romans exotiques dont l'action se déroule au Congo belge (Le blanc à lunettes), en URSS (Les gens d'en face), en Turquie (Les clients d'Aure­ nos), au Panama (Quartier nègre), aux Galapagos (Ceux de la soif), à Tahiti (Touriste de bananes) ...

En 1933, il signe un contrat avec Gallimard à qui il livrera en une quinzaine d'années 58 titres, presque tous des romans psychologiq ues:. »