Georges Bidault
Publié le 16/05/2020
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Agrégé d'histoire, il s'occupe de la jeunesse catholique, écrit un éditorial quotidien pour l'Aube.
Entré dansla Résistance à Lyon, il participe à la fondation du mouvement clandestin Combat, comme démocrate-chrétien.
Il entre au CNR que vient de fonder Jean Moulin, après l'arrestation de celui-ci, il prend sa suite àla présidence du CNR et revient à Paris.
Dans le gouvernement provisoire remanié après la libération deParis, de Gaulle lui confie les Affaires étrangères.
Député de la Loire (à partir de 1945), il est président dugouvernement provisoire de 1946.
En 1948, il lance le premier l'idée de la création du Conseil de l'Europe,conclut l'alliance de Bruxelles avec la Grande-Bretagne et le Benelux, préfiguration du Pacte atlantique.Président du MRP (1949-1950), il devient président du Conseil en 1949-1950.
Ministre des Affairesétrangères en 1953, il assure la mise au point définitive du projet CED, qui échoue devant l'Assembléenationale.
Après le 13 mai 1958, il condamne la politique du cabinet Pflimlin, se sépare du MRP.
Il défendl'Algérie française dans Carrefour.
Avec Roger Duchet et le Bachaga Boualem il fonde le Rassemblementpour l'Algérie française.
Après les tentatives de sécession, en 1962 son immunité parlementaire est levée,une information ouverte contre lui pour “ complot contre la sécurité de l'État ”.
Réfugié au Brésil (1962-1967), puis en Belgique, amnistié en juin 1968, il rentre en France et fonde le Mouvement pour la justice etla liberté.
Georges Bidault
De la démocratie chrétienne à L'OAS.
En 1968, le général de Gaulle décrète une amnistie en faveur des activistes del'Algérie française.
Elle permet entre autres à Georges Bidault de rentrer de son exil brésilien.
Il se signale bientôt parune lettre ouverte, Vie du monde, et la fondation d'un nouveau groupement politique, le Mouvement pour la justiceet la liberté.Né le 5 octobre 1899, à Moulins, Georges Augustin Bidault étudie à Turin chez les jésuites, puis à la faculté deslettres de Paris, dont il sort agrégé d'histoire.
Jeune enseignant, il entre à l'Association catholique de la jeunessefrançaise, où il se montre ouvert aux idées de Marc Sangnier.
Avec Francisque Gay, il fonde L'Aube et lutte avecconviction contre l'Action française.
Pilier de divers mouvements et rédacteur de plusieurs journaux démocrates-chrétiens, il se montre favorable aux accords de Munich.
Prisonnier de guerre durant quelques mois, il entre bientôtdans la Résistance (mouvement «Combat») et organise une véritable agence de presse de journaux» clandestins.
Ilest même nommé président du C.N.R.
à la mort de Jean Moulin (1943).
C'est à ce titre qu'il accueille le général deGaulle à Paris, en août 1944.
Bidault devient ministre des Affaires étrangères.
Il participe donc aux négociationsd'alliance avec Moscou.
Dès lors, il cumule un nombre impressionnant de postes: député de la Loire en 1946, 1951et 1958, président, puis président d'honneur du M.R.P.
dont il était un des fondateurs, mais, surtout, président dugouvernement provisoire (1946), président du Conseil (1949-1950), quatre fois vice-président du Conseil entre 1950et 1952.
Il occupe en outre plusieurs postes ministériels.
Son premier revers, il l'essuie en 1953: président du Conseildésigné, il n'est pas investi par l'Assemblée nationale.
Le second vient quelques années plus tard.
En effet, en 1958,tout semble aller pour le mieux: en juin, Bidault fonde le mouvement Démocratie chrétienne de France et salue avecenthousiasme le retour du général.
Il fait même campagne pour le «oui».Mais, lorsque se dessine la tendance à l'autodétermination, Bidault, qui est président depuis 1959 du Rassemblementpour l'Algérie française, condamne l'attitude du gouvernement envers les insurgés d'Alger, signe la Charte de l'USRAFet accède à la présidence du nouveau C.N.R.
Il entre dans la clandestinité en 1962, se réfugie dans des paysvoisins, dont l'Italie, le Portugal, puis dès 1963, le Brésil.
L'étape suivante le conduit en Belgique, après 1967.
En1969, un an après qu'il a réintégré sa patrie, son Mouvement invite ses partisans à soutenir Alain Poher.
SelonGeorges Bidault, le Mouvement pour la justice et la liberté n'exclut que «les inconditionnels du pouvoir et lespartisans d'un régime totalitaire.
Le Mouvement est au service des intérêts essentiels de la France, et donc de laFrance»..
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