Georges BERNANOS
Publié le 09/12/2021
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Georges Bernanos est né à Paris d'une souche mi-lorraine, mi-berrichonne. C'est un catholique nourri « dans l'amitié de Léon Bloy » et, pendant sa jeunesse au moins, un monarchiste, qui appartient quelque temps au mouvement d'Action française. Son premier roman, Sous le soleil de Satan (1926), évoque en un récit haletant les tourments de l'abbé Donissan qui, tiraillé entre l'amour de Dieu et la tentation du désespoir, triomphe du démon et achève ses jours dans une active sainteté. L'Imposture (1927) peint la redoutable figure de l'abbé Cénabre, qui accomplit tous les gestes de son sacerdoce, bien qu'il ait secrètement renié son Dieu; mais La joie (1929), qui est une suite de L'Imposture, oppose à ce personnage démoniaque celui de la rayonnante Chantal de Clergerie. En 1936, Bernanos publie son chef-d'oeuvre, le Journal d'un curé de campagne. Deux ans plus tard, la guerre civile espagnole lui inspire un retentissant pamphlet, Les Grands Cimetières sous la lune, où, répudiant au nom de la charité ses anciennes tendances politiques, il flétrit les excès de la révolte franquiste et la lâcheté des prélats ou des prêtres qui les ont approuvés. De même, au cours de la seconde guerre mondiale, il défendra avec passion la cause de la liberté. Ses préoccupations spirituelles reparaissent dans Monsieur Ouine (1946) et dans une oeuvre dramatique posthume, Dialogues des carmélites (1949).
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Georges Bernanos est né à Paris d'une souche mi-lorraine, mi-berrichonne.
C'est un catholique nourri « dans l'amitiéde Léon Bloy » et, pendant sa jeunesse au moins, un monarchiste, qui appartient quelque temps au mouvementd'Action française.
Son premier roman, Sous le soleil de Satan (1926), évoque en un récit haletant les tourments de l'abbé Donissan qui, tiraillé entre l'amour de Dieu et la tentation du désespoir, triomphe du démon et achève sesjours dans une active sainteté.
L'Imposture (1927) peint la redoutable figure de l'abbé Cénabre, qui accomplit tous les gestes de son sacerdoce, bien qu'il ait secrètement renié son Dieu; mais La joie (1929), qui est une suite de L'Imposture, oppose à ce personnage démoniaque celui de la rayonnante Chantal de Clergerie.
En 1936, Bernanos publie son chef-d'oeuvre, le Journal d'un curé de campagne.
Deux ans plus tard, la guerre civile espagnole lui inspire un retentissant pamphlet, Les Grands Cimetières sous la lune, où, répudiant au nom de la charité ses anciennes tendances politiques, il flétrit les excès de la révolte franquiste et la lâcheté des prélats ou des prêtres qui les ontapprouvés.
De même, au cours de la seconde guerre mondiale, il défendra avec passion la cause de la liberté.
Sespréoccupations spirituelles reparaissent dans Monsieur Ouine (1946) et dans une oeuvre dramatique posthume, Dialogues des carmélites (1949).
La Joie.
Chantal de Clergerie vit dans un abandon parfait à la volonté de Dieu, qui est la source de sa joie.
Autour d'elles'agitent des personnages tous plus ou moins inspirés par le démon : une grand-mère que le remords et l'avarice ontrendue folle; un père médiocre, ambitieux et lâche; des domestiques insolents parmi lesquels s'est glissé un dévoyé,le russe Fiodor; un psychiatre secrètement gagné par l'angoisse qu'il a prétendu guérir; un prêtre sans foi, Cénabre,qui trahit Dieu chaque jour.
La solitude a suivi pour Chantal la mort de son directeur, l'abbé Chevance, et l'abrusquement éclairée sur toutes ces misères.
Désormais, elle consacre sa vie et sa joie à ceux qui l'approchent;mais, par sa seule présence, elle les torture en leur inspirant la honte de leurs Péchés.
Le démon qui les habite sedébat contre la puissance de la sainte, qui meurt assassinée par le misérable Fiodor.
Cénabre perd la raison tout enrecouvrant la foi au pied du lit de la morte.
Journal d'un curé de campagne.
Un jeune prêtre miné par une maladie dont il ignore le nom et la nature, un cancer de l'estomac, prend la charged'une paroisse.
Mais ses douloureux efforts semblent se retourner contre lui, car, comme Chantal de Clergerie, ilsoulève dans les âmes la révolte du péché qui se défend contre sa pureté.
Il se heurte, dans la famille du châtelain,à la haine et à l'orgueil désespéré qui séparent la comtesse, sa fille et l'institutrice, ainsi qu'à la légèreté arrogantedu chef de famille.
Il se heurte aussi, chez les enfants du catéchisme comme Séraphita Dumouchel, à la perversitémalveillante qui se cache sous l'aspect de l'innocence.
Il est soutenu, heureusement, par la force militante d'unautre prêtre.
Au prix d'une vive lutte, il rend à la comtesse l'espérance et l'amour; il reçoit le secours de la petiteSéraphita qui l'avait trahi; et la fille du comte sera touchée aussi un jour.
Sa dernière parole, au seuil de la mort,exprime la joie enfin conquise : « Tout est grâce.
»
Bernanos peint dans des récits chaotiques et fulgurants le drame de la créature humaine aux prises avec lesforces du mal.
Selon lui, le péché originel a soumis l'homme au pouvoir de Satan; l'être le plus pur sent parfois s'insinuer dans son âme la volonté du démon.
Pourtant, les créatures égarées ne sont pas déchues sans appel, tantqu'elles luttent.
Le seul mal sans remède est l'indifférence au salut, l'esprit de démission.
L'Église doit travailler àformer des hommes qui sachent vivre avec héroïsme dans l'exaltation des vertus chrétiennes..
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