GEORGE SAND et la politique

« Inès Ourir DM GEORGE SAND 101 Nous connaissons George Sand par son importance dans le monde littéraire du XIXème siècle mais, aussi, par sa vie amoureuse très agitée, sa tenue vestimentaire masculine dont elle a lancé la mode et par son pseudonyme masculin adopté en 1829.

En réalité, George Sand est une femme française , de son vrai nom Amantine Aurore Lucile Dupin, fille d’une femme du peuple et d’un riche lieutenant.

Née en 1804 à Paris, là où sa vie ainsi que ses études de sciences et de latin se dérouleront.

Elle sera passionnée tout le long de sa vie par la littérature et défendra par la suite le droit des femmes s’opposant à toutes les oppressions dont elles sont victimes.

Dés ses premiers écrits son talent est vite reconnue , elle s’intéressera aux pensées socialistes et démocratiques qu’on évoquera par la suite . George Sand va s’engager à une vie politique en 1848 auprès du ministre Ledru-Rollin qu’elle fera passer par le biais de ses romans . Au début des années 1840, George Sand publie de façon régulière dans la presse républicaine.

Ces publications prennent des formes variées.

Elle publie aussi des romans parus sous forme de feuilletons dans des quotidiens, et des articles politiques, comme, par exemple, La politique et le socialisme (1844).

George Sand rédige aussi des textes pour le journal La réforme, dirigé, crée en 1843 par Louis Blanc (journaliste et historien, futur membre du gouvernement provisoire), Ledru- Rollin (Membre du futur Gouvernement provisoire), qui défendent le suffrage universel.

Pour George Sand, la presse permet de diffuser les idées républicaines dans l'opinion publique, d’informer le lecteur et d’expliquer les grands enjeux sociaux et politiques du moment .L'écriture devient une arme éducative et pédagogique, destinée à convaincre le peuple des bienfaits du socialisme.

Ainsi, Georges Sand donne la parole aux opprimés, aux pauvres, aux démunis.

Elle décrit et dénonce leur situation sociale et réclame davantage d'égalité.

Devenue profondément républicaine, elle idéalise la République, comme étant le gouvernement du peuple par excellence.

De la devise, Liberté, Égalité, Fraternité, elle retient surtout, l’Égalité.

Ainsi, elle dénonce les inégalités sociales entre les riches et les pauvres et défend les pauvres contre les riches.

Pour elle, le socialisme est le moyen de régler la question sociale et notamment les inégalités sociales.

Au nom du principe de l'égalité civile, elle milite pour l'indépendance des femmes et demande un droit au divorce facilité.

L'émancipation privée de la femme est la condition à son émancipation politique.

Dans sa réponse aux rédactrices de La Voix des Femmes, qui souhaite qu’elle se présente aux élections d’avril 1848, George Sand s'oppose en cela aux féministes de l'époque comme Désirée Gay, Eugénie Niboyet et Jeanne Deroin : elles militent pour l’égalité politique hommes femmes.

George Sand se prononce contre la violence révolutionnaire.Les tentatives de renversement du régime par la force, fomentées par des socialistes révolutionnaires, aboutissent à des échecs et à l’emprisonnement ou l’exil de leaders du mouvement ouvrier.

Ceci affaiblit la République sociale.

En effet, l’échec de la manifestation insurrectionnelle du 15 mai 1848 conduit ses amis à être emprisonnés.

George Sand s’enthousiasme pour la IIe République qui met à l’ordre du jour la question sociale.

Elle fréquente alors les membres du gouvernement provisoire qu'elle connaît déjà (Ledru-Rollin, Lamartine, Louis Blanc, Arago) et dont elle partage les idées.

Elle rédige 9 contributions dans le journal officiel du gouvernement (Les bulletins du gouvernement du ministère de l’intérieur).Elle devient le porte parole de Ledru-Rollin, alors Ministre de l’Intérieur.

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