Génocide rwandais et crimes contre l’humanité en ex-Yougoslavie
Publié le 16/05/2022
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Le génocide du Rwanda
Le Rwanda est un pays d’Afrique central situé dans la région des grands lacs
composé à 85% de Hutus, et de nombreuses autres communautés parmi lesquelles
les Tutsis qui représentent 10% de la population.
La puissance coloniale Belge s’appuie sur la racialisation de la société construisant
une séparation artificielle entre les Tutsis et les Hutus.
Le Rwanda accède à
l’indépendance en 1962 après une guerre civile durant laquelle les Tutsis sont déjà
victimes de violences raciales.
Considérés comme collaborateurs de la puissance
coloniale, les Tutsis sont les principales cibles des discours raciaux qui se
développent dans le pays.
De nombreux massacres ont déjà touché la communauté
tutsie en novembre 1959, puis en 1990 à Kibira ou encore à Kibuye en 1992.
Face aux tensions interethniques, sous la pression de la communauté
internationale, un gouvernement de coalition se met en place en 1992 et des
négociations s’ouvrent avec le FPR, Front Patriotique Rwandais, parti politique
fondé en Ouganda autour des réfugiés Tutsis.
Pendant ce temps, tous les outils
nécessaires au génocide se mettent en place.
En effet, l’état-major des Forces
Armées Rwandaise crée un plan d’identification de l’ennemi chargé de repérer les
Tutsis et les Hutus modérés à éliminer en premier.
Nous pouvons situer le point de
départ du génocide à l’attentat contre le président rwandais le 6 avril 1994 et
l’exécution du 1er ministre et des casques bleu chargés de sa protection.
Alors que
la communauté internationale fait rapatrier ses ressortissants, l’ONU et la France
laisse le pays s’enfoncer.
Le génocide est organisé par les Forces Armées Rwandaise
et le gouvernement intérimaire.
Les groupes qui exécutent les populations sur le
territoire sont essentiellement la gendarmerie, l’armée, les milices mais aussi la
population civile.
Ce génocide ne prend fin qu’avec l’invasion du Rwanda par le
FPR, les forces Tutsis.
En 100 jours de 800 000 à 1000 000 de Tutsis ont péri ainsi
que de nombreux Hutus modérés.
Les images du génocide rwandais est un véritable choc pour la communauté
internationale et pour l’ONU en particulier qui a failli dans l’une de ses missions
principales qui est de faire en sorte qu’il n’y ai plus jamais de génocide.
Le 8 novembre 1994, l’ONU décide la création du TPIR, Tribunal pénal international
pour le Rwanda dont le siège est fixé à Arusha en Tanzanie.
Sa mission est de juger
les dirigeants politiques et militaires du Rwanda responsable du génocide.
De 1994
à 2014, le TPIR a inculpé 93 personnes pour génocide et autres violations graves du
droit international, 61 personnes ont été condamné et 14 acquittées.
Certains
accusés sont décédés avant le verdict, d’autres ont vu leur dossier transféré vers
d’autres juridiction.
Le TPIR a été beaucoup critiqué pour son coût, sa lenteur, son
éloignement mais il a permis de mettre fin à l’impunité des responsables de
génocide même si certains accusés ont réussi à échapper à la justice
internationale..
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