Gaz carbonique

« 1 / 2 1oa Gaz carbonique Le gaz - ou anhydride -carbonique (C0 2) fait partie, comme l'ozone, des constituants variables de l'air.

Ces variations, dans la répartition classique des gaz atmosphé­ riques, étaient considérées comme négligeables : à côté de gaz permanents aux proportions tenues pour constantes (21 % d'oxygène, 78% d'azote) le C0 2, faiblement concen­ tré (0,03 Ofo), pouvait augmenter très faiblement : + 0,002% dans la première moitié de notre siècle.

Mais depuis les années 60, l'augmentation annuelle est de 0,23% en moyenne (+ 5 Ofo de 1957 à 1975).

A ce rythme, on arri­ verait à 25% en un siècle.

Le C0 2 très dilué n'est pas toxique, mais à partir d'une teneur à 30% il asphyxie.

2 Pendant des millénaires, la production de gaz carbo­ nique par les respirations (hommes et animaux) et les combustions (chauffage, fermentations, putréfactions, éma­ nations volcaniques) a été compensée par la réaction inverse assurée par la photosynthèse des plantes et l'ac­ tion absorbante des eaux naturelles.· Au cours des cent dernières années, la population du globe a triplé.

Moteurs, usines et foyers ont consommé 18 fois plus d'oxygène et libéré 18 fois plus de co2 que les poumons de 4 milliards d'hommes ; ensemble, ils ont multiplié par 20 les déga­ gements de ce gaz.

3 L'action compensatrice (océans, plancton, massifs de coraux, fonction chlorophyllienne des végétaux) n'a pas suivi la même courbe.

Tandis que la masse du C0 2 dans le monde passe de 12 milliards de tonnes en 1968 à 15 milliards dix ans plus tard, la forêt tropicale, fabrique naturelle d'oxygène, recule sur d'immenses étendues au profit des cultures industrielles (manioc, soja) et des éle­ vages géants.

Ce qui se passe en Amazonie, par exemple, n'est pas sans incidence sur l'augmentation du C0 2 atmos­ phérique, sur la rupture d'équilibre que cet accroissement traduit, sur la dégradation qui pourrait entraîner, pour la 2 / 2. »