GAYAL

« GAYAL Une pièce de monnaie de huit cents kilos...

Le gayal est la forme semi-domestique dérivée du plus grand bœufsauvage, le gaur, qui vit dans les forêts ombreuses de l'Inde et de l'Indochine.

Certains ont contesté cettedescendance, mais elle est maintenant certaine.

Le gayal vit, bien sûr, dans les mêmes régions que son "cousin"sauvage.

Il est plus petit que lui, mais pèse tout de même dans les huit cents kilos — ce qui est déjà respectable !Il est heureusement beaucoup plus calme, et guère dangereux pour l'homme.

On le voit rarement dans une écurie.

Avrai dire, il vit surtout en hardes dans les jungles de bambous et dans les forêts à sous-bois peu épais, à proximitédes villages.

Là, il broute toute la journée l'herbe tendre, les jeunes pousses et les bourgeons des arbrisseaux.

Lesoir venu, il regagne les habitations pour y recevoir sa friandise préférée : le sel.Les qualités domestiques du gayal sont faibles.

Dans certaines régions de l'Indochine, on l'emploie pour le labour.Ailleurs, sa chair est consommée, mais son lait est peu recherché.

Certaines tribus du Nord-Est de l'Inde et de laBirmanie l'offrent en sacrifice à leurs divinités.

Les Nagas s'en servent même comme monnaie d'échange pour payerleurs amendes ou acheter des femmes ! Les hardes de gayals retournent parfois à l'état sauvage.

Les indigènes lesattirent près d'eux en les appâtant avec des boulettes salées ou en leur envoyant une femelle domestiquée qui lesramènera au "bercail".

En cas d'affrontement avec un autre bœuf, le gayal n'attaque jamais de front, mais de flanc,en fauchant le sol, de côté, avec ses cornes.

On le croise parfois avec le bétail domestique, le zébu par exemple,pour obtenir des animaux plus productifs.. »