Garnier, Tony - biographie du peintre.

« 1 / 2 Garnier, Tony - biographie du peintre. 1 PRÉSENTATION Garnier, Tony (1869-1948), architecte et urbaniste français, auteur d’un important projet d’urbanisme social et moderniste à Lyon. 2 UN PROJET UTOPISTE DE « CITÉ INDUSTRIELLE » Né à Lyon, dans une famille de canuts, Tony Garnier entre à l’École des beaux-arts de Lyon en 1886, puis à celle de Paris en 1890.

Il est, avec son condisciple Auguste Perret, l’élève du rationaliste Julien Guadet.

Il évolue dans les cercles socialistes, auprès de Jean Jaurès et d’Émile Zola. Prix de Rome en 1899, il séjourne quatre ans à la villa Médicis où il s’engage dans la conception d’un très vaste projet pour une « cité industrielle ».

En 1901, il présente le plan général d’un gigantesque projet urbain et social, dans la lignée des utopies fouriéristes du XIXe siècle.

Il publie ce travail en 1917 sous le titre Une cité industrielle, étude pour la construction des villes, sur laquelle il continue de travailler toute sa vie.

Pour la ville de 35 000 habitants qu’il imagine, il conçoit des réponses aux besoins d’habitation, de travail, de production d’énergie, de transport, d’études et de loisirs mettant en œuvre les matériaux modernes (béton armé, métal, verre). Marqué par son enseignement, le style moderne de Tony Garnier conserve des références à l’Antiquité classique et un sens profond de la monumentalité.

Peintre et dessinateur talentueux, il accorde au rendu de ses travaux une grande attention, qui le rattache à ses prédécesseurs du XVIII e siècle, comme Étienne Louis Boullée.

La lumière, la végétation, l’aération et l’hygiène sont pour Tony Garnier les fondements de l’urbanisme moderne.

Il envisage des solutions nouvelles comme les circulations séparées, le plan libre, le toit-terrasse, le mur de verre, les pilotis, que Le Corbusier lui emprunte bientôt.

Ce dernier publie d’ailleurs des extraits de son œuvre dans l’Esprit nouveau et dans Vers une architecture. Les CIAM et la Charte d’Athènes revendiqueront ainsi cet héritage. 3 LES GRANDES RÉALISATIONS LYONNAISES Soutenu par le maire socialiste Édouard Herriot, Tony Garnier réalise à Lyon d’importants édifices, directement inspirés de sa « cité industrielle » : entre 1906 et 1909, les abattoirs de la Mouche pour lesquels il conçoit une vaste nef métallique (aujourd’hui halle Tony Garnier), le stade olympique en 1913-1916.

Entre 1910 et 1933, il construit principalement l’hôpital de Grange-Blanche (renommé hôpital Édouard-Herriot) constitué de vingt-deux pavillons, et un ensemble d’habitations composant le « quartier des États-Unis », à Villeurbanne.

Pour l’hôtel de ville de Boulogne-Billancourt, érigé entre 1931 et 1934, il réalise également le mobilier et la décoration. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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