Gargantua : Chapitre 29, lettre de Pantagruel à son fils, pages 235-237. Commentaire
Publié le 18/05/2020
Extrait du document
«
Composition: 1917,1929, la naissance d'un Russie nouvelle:
La Première Guerre mondiale mit la Russie, incapable de soutenir économiquement une longue épreuve, en
un état de crise d'où sortit la révolution de 1917.
Après des succès rapides des troupes russes au cours des
premiers mois, la situation changea en raison des difficultés d'adaptation à une économie de guerre
moderne.
En mai 1915, les armées russes avaient dû reculer puis, pendant l'hiver 1915-1916, le front se
stabilisa.
À l'arrière, la situation intérieure se dégradait ; les grèves se multipliaient dans les usines (plus d'un
million de grévistes en 1916), ainsi que les accrochages avec la police.
Les mesures de mobilisation
provoquaient en 1916 une terrible révolte au Kazakhstan.
La faiblesse du gouvernement et le discrédit du
tsarisme expliquent la portée des événements de février 1917.
Le mois de février 1917 rassemble toutes les caractéristiques pour une révolte populaire : hiver
particulièrement froid, pénurie alimentaire, lassitude face à la guerre… Un rapport de l'Okhrana sur la
situation dans la capitale au début de l'année 1917 se concluait ainsi : la société « aspire à trouver une issue
à une situation politique anormale qui devient, de jour en jour, de plus en plus anormale et tendue ».
Nous pouvons nous demander comment de 1917 à 1929 une nouvelle Russie
est née ?
Nous tacherons d'y répondre dans un premier temps pas la révolution de 1917 puis par la politique de
Lénine et Staline.
Tout commence lors de grèves spontanées, début février, des ouvriers des usines de la capitale Petrograd.
Les premiers incidents importants éclatent le 20 février, après l'annonce par les autorités de Petrograd de la
mise en place d'un système de rationnement.
Le même jour, la plus grande entreprise de Petrograd, l'usine
d'armement Poutilov, en rupture d'approvisionnement, annonce le licenciement de milliers d'ouvriers.
Les
exigences économiques « Du pain, du travail ! » sont le déclencheur d'un mouvement revendicatif spontané
qui, au départ, n'a rien de révolutionnaire.
Le 23 février, pour la Journée internationale des femmes, plusieurs cortèges de femmes manifestent dans le
centre-ville de Petrograd pour réclamer du pain.
Leur action est soutenue par des ouvriers, qui quittent le
travail pour rejoindre les manifestantes.
Les rangs des manifestants grossissent, les slogans prennent une
tonalité plus politique.
Aux cris contre la guerre, les grévistes ont mêlé des « Vive la République ! » et des
ovations pour un régiment de cosaques refusant d'intervenir.
Le lendemain, le mouvement de protestation.
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