Gambie

« 1 / 2 Gambie 1 L'ancien protectorat brHannlque de la Gambie, Isolé au sein du Sénégal et de l'Afrique francophone, devient indé­ pendant le 18 février 1965, donnant ainsi naissance au plus petit etat du continent noir (10 369 m2; 540 000 habitants).

Capitale : Banjul (autrefois Bathurst), 40 000 habitants.

C'est une.

étroite frange territoriale de quelque 32 km de large et de 321 km de long sur les deux rives du fleuve du mime nom.

Membre du Commonwealth, essentiellement agricole et sous-développée, la Gambie n'équilibre son budget que grâce aux subsides de Londres qui s'élèvent environ au quart du budget de 27 millions de dalasls (1 dalasi = 2,!)7 FF).

2 Les Portugais atteignent les bouches du fleuve Gambie au xv• siècle, puis les Anglais y installent en 1664 une station de traite des Noirs.

La colonie ne doit son exis­ tence qu'aux rivalités franco-britanniques dans ce qu'on appelait au XVIII• siècle la Sénégambie.

Les frontières, souvent citées comme un exemple des aberrations du par­ tage de l'Afrique, sont fixées en 1885 par la Conférence de Berlin.

Londre conserve dès lors cette implantation straté­ gique sur la côte occidentale.

3 Le premier ministre, Sir Dawda Kalraba Jawara, détient le pouvoir depuis la victoire du Progressiste People'& Party (Parti populaire progressiste, fondé en 1959) aux élections de 1962 qui précèdent l'octroi de l'autonomie.

Nationaliste modéré, partisan d'une étroHe coopération avec Londres, il se heurte à l'opposition du Parti uni (UP) plus radical, mais minoritaire, du Parti de la Libération nationale (NLP) et du Parti de la Convention nationale (NCP).

L'existence de quatre partis légaux souligne le caractère démocratique du régime gambien, dont le rejet de la République pour laquelle Sir Dawda Jawara avait appelé à voter par référen- dum en 1965 apporte une autre preuve.

Ce n'est qu'en 1970 que les Gambiens renoncent, par un nouveau réfé- rendum, à l'allégeance è la couronne brHannlque. 2 / 2. »