Galerie de portrait Princesse de Clèves
Publié le 19/10/2021
Extrait du document
«
La galerie de portraits
Certes, le début de la Princesse de Clèves peut décontenancer le lecteur moderne, davantage habitué aux
codes romanesques du 19ème siècle.
Mais Madame de La Fayette écrit un roman historique ; elle tient donc
à plonger son lecteur dans le contexte qui deviendra le décor de l’intrigue.
Ce contexte c’est celui de la cour
de Henri II, fils de François Ier.
On ne peut pas dire que ce soit le roi qui ait le plus marqué l’histoire de
France (et l’imaginaire des Français) Il manquait d’un réel amour pour les Arts et les Lettres comme celui qui
animait son père ; il semble préférer les activités physiques, comme le précise la narratrice : « Comme il
réussissait dans tous les exercices du corps, il en faisait une de ses plus grandes occupations.
C’était tous
les jours des parties de chasse et de paume, des ballets, des courses de bagues, ou de semblables
divertissements.
» Cela finira par lui coûter la vie d’ailleurs : le roman raconte comment il meurt (bêtement)
d’un coup de lance reçu dans l’œil, lors d’un tournoi, alors que les tournois étaient résolument passés de
mode… Je trouve que cette page de l’encyclopédie Larousse en ligne
https://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Henri_II/123592
présente bien l’action politique du personnage, en particulier vis-à-vis des Protestants émergeant alors, et
qui conduira après sa mort, aux guerres de Religion qui ensanglanteront littéralement le pays.
L’intérêt de la galerie de portraits est de présenter les personnages essentiels de la Cour, dont plusieurs
deviendront des personnages mêmes du récit.
C’est une présentation très construite, puisque la narratrice
commence par les personnages féminins : la reine, jamais nommée, Catherine de Médicis, venue d’Italie, la
Duchesse de Valentinois, à savoir Diane de Poitiers, maîtresse officielle du roi après avoir été celle de son
père ; autant dire qu’elle n’est plus très jeune au moment où commence le roman, d’ailleurs elle est grand-
mère et a une petite-fille en âge de se marier 1
.
Pire encore ; elle se croit encore jeune et s’habille en
conséquence : « elle paraissait elle-même avec tous les ajustements que pouvait avoir Mademoiselle de La
Marck », sa petite fille.
Cela n’empêche pas le roi de lui être fort attaché, comme le souligne le récit : « Les
couleurs et les chiffres de Madame de Valentinois paraissaient partout ».
La narratrice évoque aussi
Elisabeth de France, fille du roi, promise à un destin « funeste » puisqu’elle fut sans doute empoisonnée sur
ordre de son mari, le roi d’Espagne 2
.
Elle aurait pu en dire autant pour Marie Stuart, la reine dauphine, qui
1 P our être honnête, on se mariait tôt… Ainsi Mademoiselle de Chartres a seize ans lorsqu’elle épouse le Prince de
Clèves ; on ne savait que faire d’une fille, à cette époque-là.
2 Il faudra que je vous parle un jour de l’Affaire des Poisons, qui a secoué le XVIIème siècle..
»
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