Gabriel-Honoré Riqueti, comte de Mirabeau1749-1791Né au château du Bignon (Loiret), il est le fils de l'économiste Victor Riqueti, marquis deMirabeau.

« Gabriel-Honoré Riqueti, comte de Mirabeau 1749-1791 Né au château du Bignon (Loiret), il est le fils de l'économiste Victor Riqueti, marquis de Mirabeau.

Dès son enfance son caractère impétueux se heurte à l'autorité paternelle et, après de brillantes études, sa carrière débute dans l'armée où son père le fait incorporer en 1767, espérant mettre un frein à ses désordres.

Plusieurs fois emprisonné à la suite de dettes et autres scandales — malgré sa laideur ses succès féminins sont nombreux et il abandonne son épouse Émilie de Marignane après avoir dilapidé sa fortune en deux ans — il revient à Paris en 1784 soutient plusieurs procès où il déploie une éloquence qui établit sa réputation, et se lie avec Brissot.

Lors de la convocation des États généraux en 1789, repoussé par la noblesse, il se fait élire député du Tiers d'Aix-en-Provence.

On connaît la fameuse apostrophe qu'il lance au marquis de Dreux-Brézé, grand maître des cérémonies quand celui-ci ordonne la dissolution de l'Assemblée, le 23 juin 1789.

Son intelligence politique s'affirme ; admirateur de Montesquieu et de l'Angleterre, Mirabeau a beaucoup lu et réfléchi pendant ses années de détention : son programme est d'instaurer et d'assurer la liberté en équilibrant la séparation des pouvoirs par une monarchie constitutionnelle.

C'est pourquoi, bien qu'ayant fait voter la contribution du quart pour les classes privilégiées et la nationalisation des biens ecclésiastiques, il se rapproche de la cour et mène bientôt un double jeu entre l'Assemblée et le roi.

Mais ces relations restent ignorées du public et quand il meurt en 1791, épuisé par le travail autant que par la débauche, on lui fait des funérailles solennelles.

Pourtant, deux ans plus tard, après la découverte des Mémoires secrets du roi, la Convention ordonnera que le corps de Mirabeau soit retiré du Panthéon.. »