fugue.
Publié le 08/12/2021
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fugue. n.f. (du latin fuga, « fuite «), composition musicale d'écriture contrapuntique,
fondée sur l'usage de l'imitation et procédant d'un thème principal, le sujet, et d'un ou
plusieurs éléments secondaires, les contre-sujets. Le terme apparut dès le XIVe siècle, pour
désigner une pièce écrite en imitation. Après l'essor de la chanson polyphonique des XVe et
XVIe siècles, où un même motif passait successivement de voix en voix, les organistes du
XVIIe siècle (Frescobaldi, Buxtehude), à la suite du ricercar, précisèrent la forme de la fugue,
adaptant l'écriture contrapuntique vocale à l'orgue. Mais c'est avec Jean-Sébastien Bach,
dans la première moitié du XVIIIe siècle, que la fugue atteignit son plus haut point de
perfection formelle et expressive. Dans l'Art de la fugue, oeuvre posthume inachevée, on
trouve, entre autres, treize fugues composées sur le même sujet. Les compositeurs des
XVIIIe et XIXe siècles ne firent que reprendre occasionnellement les modèles laissés par Bach,
en les adaptant à leur propre langage. Seul Beethoven essaya de renouveler le genre avec
une écriture et une forme libérées des contraintes scolastiques (Sonates pour piano, opus
106 et 110, Quatuor à cordes, opus 133). Au début du XXe siècle, à la faveur du
néoclassicisme des années vingt, la fugue purement stylistique est réapparue de façon
épisodique chez Ravel, Stravinski, Honegger, Hindemith, Bartók.
La structure de la fugue.
Les deux éléments constitutifs d'une fugue sont le sujet (et sa réponse) et le contre-sujet.
La réponse, imitation du sujet, se différencie de celui-ci par les mutations qu'elle subit
généralement, mais qui n'affectent pas son profil mélodique général. Le contre-sujet,
toujours écrit en contrepoint du sujet, lui sert de complément rythmique, mélodique et
harmonique. La forme de la fugue se divise en plusieurs parties. L'exposition énonce le
sujet et sa réponse. Les divertissements séparent les différentes entrées du sujet et sont
écrits, la plupart du temps, à partir d'un élément caractéristique du sujet ou du contresujet, traité en imitation. On trouve parfois une seconde exposition, appelée contreexposition. La strette, partie finale de la fugue, est un canon où le sujet est répété à de
brefs intervalles. On appelle fughette une fugue régulière, mais de dimension modeste,
fugato un épisode qui présente l'ébauche d'une fugue non développée, inséré dans une
oeuvre non fuguée, fugue multiple (double ou triple) une fugue à plusieurs sujets, où
chacun est développé séparément, avant de s'unir à la fin.
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Les médias
fugue
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Les corrélats
Bach Johann Sebastian (ou Jean-Sébastien)
baroque - Musique
Bartók Béla
Buxtehude Dietrich
Clavier bien tempéré (le)
divertissement
Frescobaldi Girolamo
Hindemith Paul
Honegger Arthur
imitation
orgue
polyphonie
Ravel Maurice
ricercar
Stravinski Igor
Les livres
fugue, page 2077, volume 4
fugue. n.f. (du latin fuga, « fuite «), composition musicale d'écriture contrapuntique,
fondée sur l'usage de l'imitation et procédant d'un thème principal, le sujet, et d'un ou
plusieurs éléments secondaires, les contre-sujets. Le terme apparut dès le XIVe siècle, pour
désigner une pièce écrite en imitation. Après l'essor de la chanson polyphonique des XVe et
XVIe siècles, où un même motif passait successivement de voix en voix, les organistes du
XVIIe siècle (Frescobaldi, Buxtehude), à la suite du ricercar, précisèrent la forme de la fugue,
adaptant l'écriture contrapuntique vocale à l'orgue. Mais c'est avec Jean-Sébastien Bach,
dans la première moitié du XVIIIe siècle, que la fugue atteignit son plus haut point de
perfection formelle et expressive. Dans l'Art de la fugue, oeuvre posthume inachevée, on
trouve, entre autres, treize fugues composées sur le même sujet. Les compositeurs des
XVIIIe et XIXe siècles ne firent que reprendre occasionnellement les modèles laissés par Bach,
en les adaptant à leur propre langage. Seul Beethoven essaya de renouveler le genre avec
une écriture et une forme libérées des contraintes scolastiques (Sonates pour piano, opus
106 et 110, Quatuor à cordes, opus 133). Au début du XXe siècle, à la faveur du
néoclassicisme des années vingt, la fugue purement stylistique est réapparue de façon
épisodique chez Ravel, Stravinski, Honegger, Hindemith, Bartók.
La structure de la fugue.
Les deux éléments constitutifs d'une fugue sont le sujet (et sa réponse) et le contre-sujet.
La réponse, imitation du sujet, se différencie de celui-ci par les mutations qu'elle subit
généralement, mais qui n'affectent pas son profil mélodique général. Le contre-sujet,
toujours écrit en contrepoint du sujet, lui sert de complément rythmique, mélodique et
harmonique. La forme de la fugue se divise en plusieurs parties. L'exposition énonce le
sujet et sa réponse. Les divertissements séparent les différentes entrées du sujet et sont
écrits, la plupart du temps, à partir d'un élément caractéristique du sujet ou du contresujet, traité en imitation. On trouve parfois une seconde exposition, appelée contreexposition. La strette, partie finale de la fugue, est un canon où le sujet est répété à de
brefs intervalles. On appelle fughette une fugue régulière, mais de dimension modeste,
fugato un épisode qui présente l'ébauche d'une fugue non développée, inséré dans une
oeuvre non fuguée, fugue multiple (double ou triple) une fugue à plusieurs sujets, où
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- Jacques Fromental Lévy, dit Halévy1799-1862Jacques Fromental Lévy, dit Halévy, élève de Cherubini, dont il rédigea le Traité deContrepoint et de Fugue, remporta le Prix de Rome en 1819.