FSTMB (Bolivie)

« 1 / 2 FSTMB (Bolivie) La Fédération syndicale des Travailleurs de la Mine en Bolivie (FSTMB) est déclarée Illégale par la junte militaire au pouvoir que dirige '1e général Hugo Banzer.

Second pro­ ducteur mondial d'étain, la Bolivie connait aujourd'hui une situation économique désastreuse, à la fois à cause du bas prix de l'étain sur le marché mondial et du fait des para­ lysies intermittentes qu'imposent les mineurs de la FSTMB aux industries d'extraction.

L'état de siège, qui suspend les droits constitutionnels et autorise les arrestations sans pro­ cès, est périodiquement reconduit en Bolivie depuis le début 1976.

Avec ses 35 000 adhérents et son principal leader en exil, Juan Lechin, la FSTMB constitue tout autant un mouvement d'opposition politique qu'un syndicat au sens traditionnel du terme.

2 Les syndicats des mineurs, apparus en Bolivie durant les années 1920, obtiennent le droit de s'organiser et de négocier des contrats collectifs lors de la promulgation de la Constitution de 1938.

Onze ans plus tard, le gouverne­ ment bolivien soutient les propriétaires des mines en envoyant la troupe pour briser l'une des premières grèves générales du pays.

Les massacres des mineurs et de leurs familles qui eurent lieu cette année sont dénoncés par VIctor Paz, dirigeant du Mouvement national révolutionnaire (MNR) , ce qui lui vaut une influence et un soutien croissant auprès des syndicats.

3 Avec ses milices armées, la FSTMB sera l'organisation la plus engagée dans la révolution de 1952.

La Centrale des Ouvriers boliviens (COB), créée au lendemain de la révolution à l'initiative de la FSTMB, devient en quelques années le groupe d'intérêts le plus puissant du pays, dis­ posant pratiquement du droit de veto sur toutes les déci­ sions du gouvernement MNR, l'obligeant en particulier à nationaliser .les trois grandes sociétés minières : Patine, Aramayo et Hochschild. 2 / 2. »