FSM
Publié le 16/05/2020
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1 / 2 29 septembre 1965 Série 63 ·Fiche N• 745
FSM
1.
Le mouvement syndical se trouvait, avant la seconde guerre mondiale, divisé en
trois Internationales: la FSI (Fédération syndicale internationale) regroupant la plu
part des centrales de tendance dite réformiste; I'ISR (Internationale syndicale rouge),
rassemblant -essentiellement autour des syndicats soviétiques -les centrales
à prépondérance communiste (comme, par exemple, la CGTU en France); enfin la
CISC (Confédération internationale des syndicats chrétiens).
2.
La FSM (Fédération syndicale mondiale) nait d'un effort de réunification que
tentent au lendemain de la seconde guerre mondiale les syndicats britanniques et
les syndicats soviétiques.
La conférence de Paris (1945) décide la création de la FSM, à laquelle la plupart des centrales non chrétiennes, à l'exception de la puissante
AFL (American Federation of Labor) se rallient.
3.
La conférence de Paris fixait à l'action syndicale internationale trois objectifs
principaux: 10 aide aux pays sous-développés; 20 poursuite de la lutte contre le fascisme et la guerre; 30 lutte contre les atteintes aux libertés et aux droits écono
miques des travailleurs.
Elle adoptait pour principe la démocratie complète au sein
de l'organisation.
Depuis cette époque, le secrétaire général de la FSM est M.
Louis Saillant, ex-secrétaire de la CGT.
4.
Cependant, la nouvelle conjoncture internationale (Plan Marshall et tension crois
sante entre l'Est et l'Ouest) ne tarde pas à faire éclater la FSM.
A l'appel de I'AFL, une série d'organisations nationales vont s'en détacher.
D'abord le CIO (Congress of
lndustrial Organizations) aux Etats-Unis, puis le TUC de Grande-Bretagne, les
syndicats néerlandais, ceux des pays scandinaves et du Commonwealth, de Belgique,
d'Autriche, etc.
Ils se réunissent à Londres en décembre 1949 pour former la CISL (Confédération internationale des syndicats libres).
La FSM tend donc à redevenir
une organisation à prépondérance communiste.
5.
A partir de 1960 (Conseil général de Pékin), de nouvelles difficultés surgissent,
cette fois avec les syndicats chinois dont les représentants, suivis par ceux de
plusieurs syndicats d'Asie, accusent la direction de la FSM de tendance conciliatrice à l'égard des Etats-Unis et de soutien insuffisant aux mouvements anticolonialistes.
De leur côté, les représentants de la CGIL (Confédération générale italienne du
travail) reprochent à cette même direction son absence d'initiatives unitaires et son Immobilisme en Europe.
6.
La Confédération des travailleurs d'Amérique latine constitue le bureau de liaison de la FSM pour cette partie du monde.
Un bureau de liaison à Pékin, formé
par la conférence des syndicats d'Asie et d'Australie, a été supprimé par décision
du congrès de 1957.
Outre ses congrès, la FSM réunit des conférences internationales
ou régionales (experts du charbon en 1947, sécurité collective en 1954, etc.).
7.
La FSM est toujours représentée au Conseil économique et social de l'ONU et
entretient des relations avec l'OIT (Organisation internationale du travail).
Elle déclare
150 millions d'adhérents, dont 50 millions pour les syndicats soviétiques.
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