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Friedrich von Schlegel (1772-1829)

Publié le 22/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Friedrich von Schlegel (1772-1829) György Lukács a montré comment l'époque de transition, au cours de laquelle le romantisme arrive à prendre conscience de sa propre nature, se reflète dans l'évolution de Friedrich von Schlegel ". Ce document contient 458 mots soit 1 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Culture générale.


♦ « Je ne songe nullement à contester aux Schlegel [August Wilhelm et Friedrich]... un certain degré de sérieux d'esprit ni une pénétration assez aiguë. Mais ces qualités sont contaminées par une telle mixture d'ingrédients égoïstes et antipathiques, qu’elles en perdent une bonne part de leur prix et de leur vertu. Je vous avoue aussi que je me heurte, dans leurs jugements sur les choses de l’art, à tant de sécheresse étriquée et à un verbalisme si pédantesque et si creux, que je me demande souvent si pour eux les mots recouvrent vraiment parfois une idée. » Schiller, à Gœthe, juillet 1798. ♦ « Schlegel a trouvé l'art de traiter les chefs-d'œuvre de la poésie comme des merveilles de la nature et de les peindre avec des couleurs vives qui ne nuisent point à la fidélité du dessin. » Mme de Staël, 1813. ♦ « C'est un pauvre et triste pédant. » Stendhal, 1813. ♦ « Schlegel est un de ces hommes qui, n'ayant jamais rien eu à faire avec la vie réelle, croient qu'on fait tout par des ordonnances et des lois. » Benjamin Constant. ♦ Ce poète qui crée toujours des chefs-d'œuvre, qu'il soit tranquille ou qu'il marche, qu'il soit éveillé ou qu'il dorme, en voyage ou chez lui, vainqueur et modèle de tous les poètes, maître dans le sonnet, est à la fois le créateur et l'image de la règle. Ce que la postérité en dira, on n’en sait rien, mais notre génération l'appelle August Wilhelm Schlegel. » H. Heine.

« Friedrich von Schlegel 1772-1829 György Lukács a montré comment “ l'époque de transition, au cours de laquelle le romantisme arrive à prendre conscience de sa propre nature, se reflète dans l'évolution de Friedrich von Schlegel ”.

Si le jeune Friedrich et son frère furent, à leurs débuts, liés à l'Aufklärung, s'ils appartinrent au cercle de Goethe et de Schiller, ils échappèrent très tôt à leurs maîtres.

Les détours de la Révolution française décidèrent de leur avenir : en 1798, ils fondèrent l'Athenaüm , revue vouée au culte d'un individualisme affranchi de toutes règles — sociales et esthétiques — (cf.

le roman de Schlegel, Lucinde , 1799), et qui devint l'organe du romantisme naissant.

Philosophie et critique se rejoignent dans la poésie, laquelle prétend être plus qu'illustration : moyen d'informer le monde et la vie, “ philosophie universelle progressiste ”, qui vise à fondre tous les genres, à détruire toutes les barrières, à “ rendre la poésie vivante et sociale, la vie et la société poétiques ”.

L'effort de la subjectivité créatrice, du “ génie ”, pour lutter contre le caractère prosaïque de la société bourgeoise, n'est pas cependant mystification pure et simple, mais aussi critique dont le ressort est l'ironie “ qui dépasse tout, qui s'élève au-dessus de tout conditionné ”, et grâce à laquelle la poésie se reconnaît elle-même comme mystificatrice.

Position fort incommode et même, dirait-on, intenable : vers 1808, Schlegel se convertit au catholicisme, et il finit par vendre sa plume à Metternich.

A l'époque de sa conversion, il vint à Paris, et y étudia le sanscrit et la philosophie hindoue.

Étude qui l'enthousiasma, et où il vit la source possible à une nouvelle Renaissance ( Über die Sprache und die Weisheit der Indier , 1808).

Comme la plupart des linguistes de son époque, il fut frappé par les ressemblances entre le sanscrit et les langues européennes, où il vit le signe d'une parenté de structure grammaticale.

D'où la classification des langues en langues à “ affixes ” et en langues à “ flexions ”.

Si Schlegel employa le mot de “ grammaire comparée ”, il ne développa guère ses recherches en ce domaine.

Il exerça cependant une grande influence sur le développement de la linguistique, en introduisant dans l'étude des langues le concept de “ forme ”, en définissant le langage comme une totalité organique.

La variété des langues ne renvoie pas à une essence du langage dont les langues ne seraient que les diversifications, et le linguiste ne peut espérer atteindre l'essence du langage qu'à travers la totalité des langues. Ici s'annonce la conception du rôle du langage dans la vie de l'esprit qui sera celle de Humboldt, et l'usage que celui-ci fera du concept de “ forme ” pour dépasser l'opposition du sujet et de l'objet, du particulier et de l'universel.. »

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