Frelimo

« 1 / 2 30 aoOt 1967 Série C-44 Fiche N• 1949 Frelimo 1.

Créé en juin 1962, le Frente de Llbertaçao de Mozambique (Frellmo) dirige depuis septembre 1964 un mouvement Insurrectionnel dans le nord du territoire portugais du Mozambique (780 030 km 2).

Il résulte de la fusion de trois organisations: l'Union démo­ cratique nationale du Mozambique (Udenamo); la Mozambic African National Union (Manu) et l'Union nationale africaine pour l'indépendance (Unapi).

Son leader est le or Eduardo Mondlane, ancien professeur de sociologie à l'Université américaine de Syracuse.

M.

Marcelino Dos Santos assume les fonctions de secrétaire général, le révérend Uria Simango celles de secrétaire général adjoint.

2.

L'Union démocratique nationale du Mozambique a été formée à Lusaka (Zambie) en 1960 par des travailleurs mozambicains de l'ancienne Rhodésie du Nord (devenue la Zambie).

A sa création, elle fut dirigée par Adelino Gwambe, Marcelino Dos Santos et Paulo Gumane.

Les deux autres organisations ayant pris part à la constitution du Frelimo ont également vu le jour dans les territoires voisins du Mozambique où séjournent des émigrés: Kenya, Tanganyika et·Zanzibar.

Ces organisations recrutaient leurs militants parmi les ouvriers dont le contrat de travail arrivait à échéance et qui acceptaient de travailler clandestinement pour le mouvement nationaliste une fois rentrés dans leur pays.

3.

Le premier rapprochement entre les organisations antiportugaises a lieu à Accra (Ghana), où le Manu et I'Udenamo signent un protocole d'accord sous l'égide de Nkrumah en 1962.

Le Frelimo tient son premier congrès le 1er septembre de la même année.

Un an après, le déclenchement de la guérilla angolaise marque le début de la lutte armée dans les colonies portugaises.

4.

En septembre 1964, le Frelimo lance ses groupes militaires à l'attaque au Mozam­ bique, dans les districts de Cabo Delgado, de Nyassa et de Zambezia.

Les cadres ont été formés en Algérie et en Egypte.

Une aide est fournie par Cuba, la Chine populaire et certains pays communistes.

Pour renforcer l'encadrement de ses troupes, le Frelimo ouvre une école à Dar es-Salam, capitale de la Tanzanie, où se trouve également le siège de l'organisation et celui du comité de libération de l'OUA (Organisation de l'unité africaine).

Outre le soutien total du gouvernement tanzanien, ie Frelimo reroit également une assistance de la part des comités américains favorables au natio.na­ lisme africain (l'« American Committee for Africa », notamment).

5.

Le Frelimo est associé au Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA) et au Parti africain de l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) au sein de la Conférence des organisations nationalistes des colonies portugaises (CONCP).

Dans son programme, il préconise une coopération étroite avec les mouvements natio­ nalistes africains, la mobilisation de l'opinion internationale en faveur de l'indépen­ dance nationale du Mozambique et insiste sur la nécessité de former des cadres capables de diriger correctement la lutte pour la libération. 2 / 2. »