Frédéric-Guillaume IV

« Frédéric-Guillaume IV est né le 15 octobre 1795 à Berlin et est décédé le 2 janvier 1861 au palais de Sanssouci .

Il est le fils aîné de Frédéric-Guillaume III et est donc son successeur. Couronné roi de Prusse en juin 1840 à la suite de la mort de ce dernier le jour même , il le restera pendant plus de vingt ans jusqu’à son décès.

Il est également reconnu comme le dernier prince du canton de Neuchâtel jusqu’à ce que cette circonscription s'intègre pleinement à la Suisse moderne et rompt les liens avec la monarchie prussienne. Grandement influencé par ses précepteurs, il épouse à merveille le mouvement culturel de l’époque et en devient admiratif.

En effet, le romantisme qui faisait partie intégrante de l’identité nationale Prusse permet au souverain d’obtenir une certaine sympathie et considération de la population .

Ainsi, bien plus porté sur l’artistique (malgré quelques expériences militaires contre Napoléon), il est surnommé le « Roi Romantique » entre autres. Il est alors plein de promesses pour l’avenir de la Prusse qui espère l’assouplissement des mesures répressives prises par son père.

Désirs, qu’il satisfait dans un premier temps avec une baisse de la censure, puis la mise en fonction de nombreux intellectuels à la tête de l’administration comme les frères Grimm à l’académie ou encore l’amnistie de prisonniers politiques.

Cependant, il reste intransigeant concernant la mise en place d’une constitution, refusant catégoriquement d’accorder à ses sujets cette dernière malgré les engagements pris lors du traité de Vienne de 1815. Les sentiments nationaux se nourrissent désormais à la fois d'aspirations d'émancipation sociale et de la mutation des identités populaires en s’éloignant des fidélités à telle ou telle dynastie, et cherchent à s'appuyer sur une langue, une culture, une histoire ou des traditions communes.

Le Printemps des peuples/des révolutions s’établissant sous forme de révoltes un peu partout en Europe arrive en Allemagne tel un raz-de-marée avec notamment la révolution de mars.

Frédéric-Guillaume IV de Prusse fait alors intervenir l’armée et dissout l’assemblée. Ensuite, il laisse le parlement de Francfort, première assemblée élue en Allemagne gagner en importance.

Ce dernier souhaite lui offrir la couronne impériale mais il refuse (un an de travail acharné pour un résultat plus que décevant) estimant qu’il « ne la ramasserait pas dans le caniveau », lui, roi de droit divin n’estime pas le besoin d’être béni par des gens de classes inférieures qu’ils soient roturiers ou bourgeois.

Également en tant que bon anti-individualiste, antirationaliste et anti-cosmopolite, il pense ne devoir rien à personne puisqu’il s’est engagé envers Dieu et non envers son peuple.

Après une tentative échouée d’unification de la Prusse en excluant l’Autriche, il finit par promulguer à son tour une constitution où il garde tout de même de nombreux droits exclusifs comme celui de nommer tous les ministres et finit par garder la maitrise de la bureaucratie et de l’armée. Atteint d’une paralysie partielle et d’une incompétence mentale tout en n’ayant pas pu concevoir d’héritier, c’est son frère qui prend les responsabilités et la régence du royaume en 1858 puis qui lui succédera à sa mort sous le nom de Guillaume 1 er trois ans plus tard, en 1861.. »