Franz Mesmer1734-1815Une personnalité singulière de la deuxième moitié du XVIIIe siècle est celle de Franz-AntonMesmer, qui découvrit le " magnétisme animal ".
Publié le 22/05/2020
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Franz Mesmer
1734-1815
Une personnalité singulière de la deuxième moitié du XVIIIe siècle est celle de Franz-Anton
Mesmer, qui découvrit le “ magnétisme animal ”.
Vénéré comme maître et prophète par de
nombreux disciples, raillé et combattu par ses adversaires comme escroc et charlatan, son
caractère est resté l'objet d'appréciations diverses dans l'histoire des systèmes médicaux.
Mesmer naquit dans le petit village d'Iznang, sur les rives de l'Untersee, partie inférieure du
lac de Constance.
Son père, forestier et chasseur de l'évêché (sa mère était née Michel),
l'annonça le 23 mai 1734 au curé de Weiler pour le baptême.
Franz-Anton passa ses premières
années dans cette contrée qui devait inciter son esprit éveillé à l'étude de la nature.
Alors qu'il
fréquentait encore l'école du village, il reçut, grâce à l'intervention du curé Milegg, des leçons
de latin et de musique dans un monastère du voisinage.
De sa douzième à sa seizième année,
il fréquenta le collège des jésuites de Constance, entra ensuite à l'université des jésuites de
Dillingen et, pour finir, à l'université d'Ingolstadt.
C'est là que le jeune homme, destiné à la
théologie, semble avoir passé son doctorat en philosophie.
Mais en 1759 nous le trouvons à
Vienne, où il s'était mis à l'étude de la médecine.
Vienne était alors l'un des centres les plus renommés de la science médicale.
Les maîtres de
Mesmer étaient le célèbre van Swieten, de Hæn, St œ rk et d'autres célébrités de la médecine.
A
l'âge de trente-deux ans, Mesmer obtint le grade de docteur en médecine.
Sa thèse avait pour
titre : De Planetarum Influxu. Mesmer s'efforçait d'y démontrer que le corps humain subit, de
même que la marée, l'influence des astres, laquelle détermine la santé et la maladie.
Notre docteur épousa une veuve riche qui possédait une superbe maison à la Landstrasse, où
Mesmer ouvrit son cabinet de consultations.
D'abord, il chercha, suivant l'exemple d'un
Anglais itinérant, à obtenir au moyen d'un aimant l'amélioration de l'état d'une jeune fille
tourmentée de “ crises douloureuses ” et il parvint à la guérir.
C'est grâce à de telles cures
magnétiques, sur lesquelles il ne gardait pas le silence, qu'il se fit connaître.
Cependant,
bientôt il remarqua que l'aimant n'était pas nécessaire.
Il inventa donc sa propre méthode et
obtint les mêmes succès par l'imposition ou même simplement par l'approche de ses mains.
Il
nomma la force manifestant ainsi son effet : “ magnétisme animal ”.
En peu de temps, le clientèle afflua chez le nouveau docteur-miracle.
Il entreprit aussi des
voyages de consultations et sa maison était continuellement remplie de patients qui
espéraient être guéris par cette nouvelle méthode.
Mais il n'arrivait pas à obtenir ce qui lui
tenait le plus à c œ ur, c'est-à-dire la reconnaissance officielle de sa découverte par la Faculté
de médecine.
Son maître St œ rck lui-même, auquel l'unissaient des liens d'amitié, devint son
adversaire.
La Faculté déclara que ses succès étaient dus à la puissance de l'imagination.
Et
lorsque l'affaire Paradis, qui avait engendré un violent conflit d'opinions, menaça de tourner
au scandale, Mesmer quitta Vienne..
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