Databac

Frans Hals

Publié le 16/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Frans Hals Ce document contient 1720 mots soit 4 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.

« Le destin de Frans Hals est du même ordre.

Sa génération est celle qui, lorsque Hals, né en 1581 ou en1585 commence de peindre, se dresse contre le pouvoir de l'Espagne.

Lorsque Hals peint Les Officiers deSaint-Adrien ou ceux de Saint-Georges en 1633 et en 1639, il peint des hommes qui viennent decombattre.

Il peint avec la même fougue les personnages des tavernes et des cabarets, ceux qui rient, quiboivent, qui disent la bonne aventure.

Et c'est uniquement avec des ocres, des gris froids, des brunsprofonds comme la terre, c'est uniquement avec l'intensité de noirs balafrés de brutales touches de blancqui brossent un col, une manche ou une dentelle qu'il peint encore l'austérité des régents et des régentesd'un hospice de vieillards.

C'est dans un pareil hospice que, misérable, il meurt. Frans Hals La biographie du peintre hollandais Frans Hals demeure très imprécise.

Fils d'un drapier, il naquit à Anvers mais safamille s'installa ensuite à Haarlem, ville qu'il ne quittera plus.

Les premiers documents attestant de sa carrière depeintre datent de 1610, année où il est inscrit à la ligue de Haarlem.

Marié cette même année, il sera veuf en 1615et remarié en 1617.

De ces deux unions naîtront dix enfants.

Ses premiers portraits, relativement figés, ne laissentpas encore éclater son génie à saisir l'expression du sujet, cette facture rapide et vive qui caractérisera sa peintureà partir de 1620.

Son traité dynamique révolutionna le genre quelque peu austère du portrait et les familleshollandaises bourgeoises ou campagnardes furent nombreuses à poser pour l'artiste.

Son oeuvre constitue unremarquable témoignage sur la société de l'époque.

Si la nécessité de gagner sa vie était le premier objectif de sontravail, il peignait la joie de vivre et l'allégresse qui illumine certains portraits, tels Les Joyeux Buveurs, insuffla en artun esprit nouveau dont s'inspireront au XIXe siècle Manet et Van Gogh.

Pourtant, les dernières années de sa longuevie furent difficiles.

Les portraits mélancoliques qu'il peignit après 1630 témoignent des troubles financiers etfamiliaux qui assombrissaient son existence.

Malgré tout, il continua de produire à grand rythme, et jusqu'à la fin,son sens de l'observation et sa sensibilité aiguë demeurèrent l'essence de ses portraits de caractère.

En 1654, sesbiens furent vendus aux enchères publiques pour solder ses dettes et malgré la pension annuelle que lui versa la villeà partir de 1662, le portraitiste célébré vécut dans la pauvreté jusqu'à sa mort en 1666.

Frans Hals naquit aux environs de 1580, fils d'un maître drapier de Malines.

Sa ville natale fut Anvers, selon ce qu'ilrapporte lui-même, et ainsi, le plus ancien des grands maîtres du baroque hollandais se trouvait être d'origineflamande, ce que maint auteur incline à croire en considérant sa manière vigoureusement vivante de peindrel'homme, jointe à son penchant aux grandes compositions.

Hals revint dans sa ville natale à plusieurs reprises.

Lesoeuvres de Rubens et de van Dyck ont pu ainsi l'influencer ; certains de ses tableaux, et plus particulièrement lePortrait de femme de la collection du duc de Devonshire et le Portrait d'un peintre, daté de 1630, à la Frick Gallery,en témoignent nettement.

D'après Houbraken, van Dyck se rendant en Angleterre rencontra Frans Hals.

Mais dansson essence, la peinture de Frans Hals est une manifestation de cet art authentiquement hollandais dont la ville deHarlem était le centre ; Carel van Mander, qui y travaillait et fut le maître de Hals, connaissait d'ailleurs bien lesrègles de composition de l'école vénitienne du XVIe siècle. Hals fut exclusivement portraitiste, et il appliqua également à ses scènes de genre les caractères propres auportrait.

Les portraits de corporations, d'un genre si spécifiquement hollandais, et qui représentaient soit unesociété militaire, soit une association charitable, atteignirent par lui une perfection que seul Rembrandt, dans soncélèbre groupe des Syndics des drapiers, sut égaler.

Les Officiers des Arquebusiers de Saint-Georges, le premiergroupe peint par Hals en 1616, exprime toute la rudesse d'une génération qui a grandi dans les combats pour saliberté politique et religieuse.

Sa composition reste encore pliée aux principes des maîtres vénitiens, son réalisme estrobuste et abondant en détails comme celui des derniers maniéristes hollandais ; cependant, un souffle nouveaud'indépendance, précurseur de l'esprit du XVIIe siècle, anime toute sa structure. Par sa technique très particulière, Hals est à l'origine d'un style pictural tout à fait nouveau.

Les formes ne sont plusarrondies ni exagérément modelées, mais suggérées par des touches distinctes.

C'est cette même technique qui,dans les dernières oeuvres de Hals, prendra des proportions presque inquiétantes et à laquelle, trois siècles plustard, Manet lui-même devra tant.

Ses origines remontent à la fin de la Renaissance, où tous les éléments del'ornementation étaient morcelés.

L'esprit d'abstraction qui caractérise cette époque a pourtant fait place, dansl'oeuvre de Hals, à un sens très aigu du réel.

Pour la couleur, Hals n'a recours ni aux ors ni aux chaudes tonalitésdont usaient beaucoup de peintres hollandais du XVIIe siècle ; il ne dispose que d'une gamme de tons froids,polychromes au début, gris et cendrés par la suite.

C'est un lien de plus pour le rattacher à l'école de la fin de laRenaissance, dont les représentants compensaient l'indigence d'un coloris artificiel par une incomparable abondancede lumière.

Les groupes des Officiers de Saint-Georges et de Saint-Adrien de 1627 sont les exemples frappants decette nouvelle interprétation de la lumière et de la couleur. Rembrandt transposait ses modèles dans l'univers magique de l'esprit.

Hals, lui, peint les siens tels qu'ils sont, telsqu'ils se meuvent dans le quotidien.

Avec une perspicacité aiguë, il décèle l'essentiel de chaque caractère, et nonseulement l'élément permanent, mais aussi l'expression fugitive. De telles qualités, dans un portrait moderne, seraient définies par le terme de "psychologie".

Il est pourtant difficile,en songeant à Hals, de parler de psychologie.

Il s'agit plutôt d'un sens élémentaire de l'humain sans raisonnementphilosophique. Bien que peintre de la société bourgeoise, Hals fut, de tous ses contemporains, celui qui négligea le plus les. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles