Databac

FRANÇOIS DE MALHERBE

Publié le 09/12/2021

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : FRANÇOIS DE MALHERBE. Ce document contient 0 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Littérature
Dernier des grands poètes de cour, Malherbe a contribué à renforcer la vision péjorative qu'on se fait d'un art officiel, comme voué à une pompe sans âme. Il mérite cependant d'être visité et admiré dans sa poésie monumentale. Il ne trouva sa mesure qu'à partir de 1605, quand il parvint à la cour d'Henri IV : c'est à ce moment que ses idées s'ordonnent et que, de ses essais antérieurs, qui avaient frappé ses amis par leur puissance, se dégage le ton propre à la poésie d'apparat qu'il a presque exclusivement pratiquée. Impersonnelle certes, cette poésie assume l'expression des sentiments de la collectivité, elle sublime les lieux communs dans une forme sacralisée, issue directement du cantique religieux, d'où dérivent les Odes, Stances, Hymnes. Malherbe achèvera sa carrière poétique avec la paraphrase des Psaumes. Cette démarche est perceptible dès le premier essai poétique des Larmes de saint Pierre en 1587. L'amplitude du mouvement et la sonorité des vers haussent l'expression du remords au niveau d'une solennelle lamentation. Si, dans la louange, il ne touche plus que par la forme, ce dont il était pleinement conscient, quand il concluait une « Ode à la reine » (1611) par: Et trois ou quatre seulement Au nombre desquels on me range Peuvent donner une louange Qui demeure éternellement il mérite la désignation de « grand lyrisme » pour ses « Consolations » et pour le développement des thèmes funèbres dans les Psaumes : N'espérons plus, mon âme, aux promesses du monde.

« FRANÇOIS DE MALHERBE (1555-1628) Dernier des grands poètes de cour, Malherbe a contribué à renforcer la vision péjorative qu'on se fait d'un artofficiel, comme voué à une pompe sans âme.

Il mérite cependant d'être visité et admiré dans sa poésiemonumentale.

Il ne trouva sa mesure qu'à partir de 1605, quand il parvint à la cour d'Henri IV : c'est à ce momentque ses idées s'ordonnent et que, de ses essais antérieurs, qui avaient frappé ses amis par leur puissance, sedégage le ton propre à la poésie d'apparat qu'il a presque exclusivement pratiquée.

Impersonnelle certes, cettepoésie assume l'expression des sentiments de la collectivité, elle sublime les lieux communs dans une formesacralisée, issue directement du cantique religieux, d'où dérivent les Odes, Stances, Hymnes.

Malherbe achèvera sacarrière poétique avec la paraphrase des Psaumes. Cette démarche est perceptible dès le premier essai poétique des Larmes de saint Pierre en 1587.

L'amplitude dumouvement et la sonorité des vers haussent l'expression du remords au niveau d'une solennelle lamentation.

Si, dansla louange, il ne touche plus que par la forme, ce dont il était pleinement conscient, quand il concluait une « Ode àla reine » (1611) par: Et trois ou quatre seulementAu nombre desquels on me range Peuvent donner une louangeQui demeure éternellement il mérite la désignation de « grand lyrisme » pour ses « Consolations » et pour le développement des thèmesfunèbres dans les Psaumes : N'espérons plus, mon âme, aux promesses du monde. Le précieux témoignage sur la vie de Malherbe, qu'a laissé son disciple et ami Racan, montre à quels abîmes descepticisme échappe l'édification d'un temple poétique voué au culte de la forme, qui survit à son objet et à sadestination, comme un « grand tombeau ». En vain pour satisfaire à nos lâches enviesNous passons près des rois tout le temps de nos vies,À souffrir des mépris et ployer les genoux ;Ce qu'ils peuvent n'est rien : ils sont comme nous sommes,Véritablement hommes,Et meurent comme nous.Ont-ils rendu l'esprit ce n'est plus que poussièreQue cette majesté si pompeuse et si fièreDont l'éclat orgueilleux étonne l'Univers,Et dans ces grands tombeaux où leurs âmes hautainesFont encore les vaines,Ils sont mangés des vers. « Paraphrase du Psaume CXLV », 1627.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles