Francis Herbert Bradley1846-1924Philosophe britannique, il professa à Oxford.
Publié le 22/05/2020
Extrait du document
«
Francis Herbert Bradley
1846-1924
Philosophe britannique, il professa à Oxford.
S'il prit pour centre de sa réflexion le
problème de la réalité, il semble qu'il ait constamment hésité entre une forme assez
équivoque de dialectique et une philosophie de l'expérience qui mérite qu'on s'y arrête.
C'est à celle-ci que répond la critique des relations qui est développée dans les Principles of
Logic (1883).
La relation externe est impensable : les relations n'ont pas d'existence à part
des termes sur lesquels elles portent, et elles impliquent l'unité du tout.
“ Le réel est
expérience ”, et l'expérience immédiate la présence même du réel, où le sujet ne se
distingue pas de l'objet.
C'est sur cette expérience originaire que se fonde toute
connaissance et la pensée s'épuise à tenter d'en ressaisir la richesse infinie.
Entreprise
condamnée dès le principe : la connaissance procède par décomposition et le jugement qui
détermine le réel, distinguant l'attribut (le “ What ”) du sujet (le “ That ”), brise l'unité
immédiate et s'interdit par la même d'atteindre jamais le réel auquel l'apparence s'oppose
comme le fragmentaire au total ( Appearance and Reality , 1893).
Mais Bradley ne prétend pas
revenir au devenir pur.
La pensée répond en effet à un besoin, à une inquiétude inhérente
à l'expérience immédiate elle-même : celle-ci est le fait de “ centres finis ”, soumis au
changement et â la contradiction et qui aspirent à une expérience totale.
Ainsi la réalité
est-elle à la fois en deçà et au-delà des prises de la connaissance ; la pensée vise un absolu
où elle s'accomplirait en se dépassant elle-même.
Mais si toute distinction implique une
unité plus profonde, apparence et réalité doivent être considérées comme deux termes
corrélatifs.
La philosophie a pour centre une “ double vérité ” : “ la relation positive de
chaque apparence en tant qu'elle qualifie la réalité, et la présence de la réalité au sein des
apparences, à différents degrés et avec des valeurs diverses ” (Duprat).
D'où l'ambiguïté
d'une telle philosophie, “ apparence fragmentaire et unilatérale de l'absolu ”, et qui se
fonde sur un “ robuste scepticisme ” ; philosophie dont nous voudrions retenir l'effort
pour remonter aux racines mêmes de la connaissance et de la réflexion et pour élucider les
conditions de l'exercice de la pensée, la tentative pour définir un “ universel concret ”,
riche de toutes les déterminations du particulier et qui soit comme l'horizon de
l'expérience elle-même..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Kitchener Horatio Herbert , 1850-1916, né à Bally Longford (Irlande), comte deKhartoum à partir de 1914, maréchal britannique.
- Asquith, Herbert, Henry, premier comte d'Oxford et Asquith
- La poésie anglaise par Francis ScarfeDirecteur de l'Institut Britannique de Paris A la veille de la guerre de 1939, la poésie anglaise se trouvait dominée parquelques grands poètes qui, pourtant, n'attiraient pas toute la sympathie dugrand public.
- Peter Strawsonné en 1919Philosophe britannique, il enseigne à Oxford.
- Objet d'étude : La poésie du XIX et du XX siècle. Parcours complémentaire : Alchimie poétique : réinventer le monde. Analyse linéaire 2/2 « Le Pain », Francis Ponge, Le Parti pris des choses, 1942