francis bacon
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
présente :
de
FrédériqueToudoire-Surlapierre
et de Nicolas Surlapierre
(collection : « Universités/Domaine littéraire »)
extrait de leur ouvrage, Edvard Munch – Francis Bacon,
Images du corps
(sortie prévue premier trimestre 2009)
I.
De quelques points de contact
de la peinture et de la peau
Peindre c’est recouvrir une forme par une couleur. 1
a chair est l’un des éléments faisant du corps imagé une « tou-
che » ; pour Bacon il s’agit d’ailleurs très exactement « d’avoir
une touche ».
La représentation de certains détails corporels (la
bouche, la mâchoire, les yeux, les mains, les pieds) n’existerait pas
sans la couleur ni la picturalité.
En peinture, le corps ne se distingue
jamais complètement des couleurs qui lui donnent naissance parce
qu’il lui doit ses propriétés mimétiques.
La couleur est un élément
littéralement vital de la peinture.
D’un point de vue strictement phy-
siologique, la couleur du corps vient du sang qui circule sous la
peau.
La chair et la peau sont pareillement question d’incarnat et de
coloration (pigmentation).
Mais la couleur convoque aussi la trans-
parence.
Quand la nécessité du coloris correspond au désir, elle re-
présente aussi la matière par excellence, telle une matérialité ren-
voyant à une intériorité (celle du corps humain).
C’est parce que la
couleur est associée à l’expression de pathos qu’elle s’approche de la
chair.
On distingue la chair des os parce que « le corps ne se révèle
que lorsqu’il cesse d’être sous-tendu par les os, lorsque la chair cesse
de recouvrir les os, lorsqu’ils existent l’un pour l’autre mais chacun
de son côté, les os comme figure matérielle du corps, la chair comme
matériau corporel de la Figure »
2.
De la sorte, la couleur se caracté-
rise par deux indices : le diaphane (qui rend au plus près la transpa-
rence de la peau) et l’incarnat (qui produit du rouge sang).
Elle n’est
1.
Michel Henry, Voir l’invisible.
Sur Kandinsky, Paris, éd.
François Bourin, 1988 , p.
148 .
2.
Gilles Deleuze, Francis Bacon.
Logique de la sensation, Paris, Le Seuil, « L’ordre philo-
sophique »,
2002 , p.
28.
L.
»
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