France libre

France libre, nom donné à un petit groupe de volontaires qui ont refusé l’armistice de juin 1940 et se sont rangés derrière le général de Gaulle, après l’appel de celui-ci à Londres, le 18 juin, afin de poursuivre la lutte contre l’occupant allemand pendant la Seconde Guerre mondiale et de représenter la légitimité française, l’occupation allemande ôtant à Vichy tout droit à le faire.

La France libre rassemble des militaires (Georges Catroux, Alphonse Juin, Jean-Marie de Lattre de Tassigny, Leclerc) et des civils (René Cassin). Progressivement, grâce au Bureau central de renseignements et d’action, des réseaux de renseignement sont créés, tandis que Jean Moulin tente de rassembler, sous l’autorité de la France libre, les différents mouvements de résistance dans le Conseil national de la Résistance (CNR). En 1941, la France libre, qui dispose de l’appui de forces armées, les Forces françaises libres (FFL), se dote d’un Conseil de défense de l’Empire puis d’un gouvernement, le Comité national français, dont les ordonnances devaient être soumises dès que possible à l’approbation du Parlement. Dès 1943, le Comité national français parvient à être considéré comme le représentant légitime de la nation, malgré les attaques du gouvernement de Vichy et l’hostilité des Américains. En juin de cette même année, le Comité s’associe aux Français d’Alger pour fonder le Comité français de libération nationale, coprésidé par Henri Giraud et de Gaulle.