FRANCE: Fiche de révision Une exception française ?
Publié le 02/12/2021
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FRANCE
Fiche de révision
Une exception française ?
Poids des héritages.
Modernisation.Difficultés.
De l’espoir dans l’avenir à la sourde inquiétude.
I – Dynamiques contradictoires
A – Les trente glorieuses, « paradis perdu »
1- le temps d’une forte croissance
Partir du bilan de la WWII.
Effondrement de la production industrielle à cause des combats et surtout du pillage
allemand (indemnités de guerre).
Destruction des infrastructures (ponts, ports…) Crise du logement (villes bombardées)
dureté du rationnement.
Des difficultés rajoutées au bilan difficile de l’avant-guerre (dépression des années 1930).
Crise
politique (épuration).
Mais une reprise : niveau de l’avant guerre récupéré en 1947 pour l’industrie et 1950 pour l’agriculture.
Le temps de la croissance : 4 %/an puis 5 %/an.
Carré magique de Kaldor.
Reconstruction sous la IV e
république,
(infrastructures : barrage de Génissiat sur le Rhône en 1947), la République gaullienne.
Sous Pompidou, le temps de
champions nationaux.
Des réussites technologiques (aviation, automobile de la 2 CV ou de la 4 CV à la DS).
2 – Les moyens
Cadre des nationalisations du GPRF.
Etat producteur.
le rôle fondamental du plan Marshall (restaurer la confiance, dans l’économie capitaliste).
L’État stratège avec rôle de la planification, « ardente obligation »( De Gaulle).
Transformation industrielle avec
consolidation de grands groupes.
Colbertisme français.
Politique salariale (SMIG et SMIC) de l’État-providence.
Accords de Grenelle 1968.
ANPE.
Rôle des banques : économie d’endettement.
3 - « 50 millions de consommateurs »
Titre de la revue (1970).
Entrée dans la société de consommation.
Différents salons (automobile Arts ménagers…)
comme symbole des modifications des pratiques sociales.
Extension du crédit.
Etat-providence avec la Sécurité sociale.,
1945.Urbanisation : banlieues, nouvel urbanisme…
B – Une si longue crise
1 – La fin de la croissance
Dès avant le choc pétrolier de 1973, chute de la production industrielle et montée du chômage, crise des secteurs
anciens (textile, mines, sidérurgie…).
Faiblesse de la compétitivité.
« Le bout du tunnel » ? Orientation vers le tout-
nucléaires (VGE).
Chômage structurel : 2M en 1981.
Croissance molle avec détérioration du carré magique.
Délocalisations et désindustrialisation.
Secteur secondaire passe de 26 % de la population active à 12 % de l’emploi
total en 2017.
Perte de 0,75 M d’emplois en 10 ans de 2002 à 2012.
Multiplicité des fermetures (Arcelor-Mittal à
Florange, Whirlpool en mai 2018, Ascoval en 2019).
Des perspectives inquiétantes avec pertes d’emplois prévisibles
(Chantiers navals STX à Saint-Nazaire repris par l’Italien Fincantieri et l’État français en avril 2017).
Si certaines
fermetures sont médiatisées, l’essentiel se fait dans le silence (Fronieri (ex-Nestlé, à Beauvais dans l’Oise, en mars
2019).
Part de l’industrie dans la VA régresse à 12 %.
Dix ans après la crise, une industrie fragile : perte de 0,53 M de
postes (-16%), valeur de la production est tombée au niveau de 1993.
Toutes les branches sont touchées : textile (-35%),
chimie (-15%), matériels électriques (-17%).
Délocalisations à l’intérieur du territoire ou à l’étranger (Castorama du
Nord à Cracovie, en Pologne).
Forte intensité de la désindustrialisation avec chute de la part des exportations de biens
et services de 17,6 % au début des années 2000 à 13 % en 2017.
France est le plus décrocheur en matière d’industrie :
en 2018, emploi manufacturier ne pèse plus de 9,6 % de l’emploi salarié total contre 18,4 % en Allemagne.
Réduction
aussi dans les services, Orange (télécommunications, 140 000 employés dans le monde et 90 000 en France) veut
réduire les postes de 20 000 salariés dans ces centres d’appel nationaux.
Les raisons avancées sont multiples : augmentation de 50 % du coût de l’heure travaillée surtout après l’adoption des
35h, banalité des produits ne permettant pas la répercussion de la hausse du coût du travail, faible marge limitant les
possibilités d’investissement, conséquences des choix industriels privilégiant les délocalisations – croyance en une
Chine «simplement « usine du monde » – et la prise en charge des licenciements liés au redéploiement industriel par la
collectivité nationale, faiblesse du marché national, importations et concurrence étrangère avec effondrement des
1.
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