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France (1998-1999): La grande mue du capitalisme national

Publié le 15/09/2020

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« France 1998-1999 La grande mue du capitalisme national Héritier d'une longue tradition d'interventionnisme et de protectionnisme, le capitalisme français aura vécu cette fin de décennie au rythme des mégafusions, des filialisations et des prises de contrôle.

En quinze ans, le nombre d'entreprises appartenant à un groupe a été multiplié par cinq.

Les restructurations ont atteint un niveau record en 1998-1999.

Qu'on en juge: fusion-absorption de la Compagnie de Suez par la Lyonnaise des Eaux; fusion-absorption de l'UAP par AXA; absorption de Havas par la Générale des Eaux bientôt rebaptisée Vivendi; rachat du Gan par Groupama; rachat du belge Pétrofina par le groupe Total; création par Rhône-Poulenc et l'allemand Hoechst d'une filiale commune (Aventis) pour les sciences de la vie; fusion des laboratoires Sanofi et Synthélabo; offre publique d'échange (OPE) de la BNP sur la Société générale et Paribas visant une fusion des trois banques; rachat par Vivendi du "numéro un" américain du traitement de l'eau, US Filters; prise de participation de Renault dans le japonais Nissan... La fin du système des "participations croisées" Concentration, internationalisation, financiarisation touchent de nombreux secteurs et particulièrement les services (industries de réseau, banque, assurance, distribution), la pharmacie-chimie, les hydrocarbures, l'aérospatial, les industries d'armement...

Ce mouvement n'est pas propre à la France, mais il la marque plus fortement qu'aucun autre pays européen. Depuis les années soixante, le capitalisme à la française était caractérisé par ses fameuses "participations croisées" qui structuraient des protections mutuelles.

Longtemps, les compagnies financières Suez et Paribas, avec leurs systèmes d'alliances respectifs, ont été au c œur du capitalisme français.

Ce système s'est vu bouleversé certes par l'internationalisation de l'économie (la mondialisation), mais tout autant par un certain nombre d'actes politiques qui, en quinze ans, ont contribué à transformer le paysage de l'économie française. Les privatisations d'entreprises publiques tout d'abord, notamment dans la banque et l'assurance, ont bouleversé la structure du c œur financier français, dans un contexte de globalisation des marchés de capitaux.

La relance du processus européen, intervenue à la fin des années quatre-vingt, a été un autre facteur d'activation, avec la mise en place du Marché unique (1er janvier 1993) et plus encore celle de l'euro (1er janvier 1999) qui unifie le marché des services financiers.

A cela s'est ajoutée la déréglementation engagée dans les services de réseau européens (transport aérien, télécommunications, bientôt énergie...). Enfin, de nouveaux acteurs financiers jouent un rôle d'importance: les investisseurs institutionnels anglo-saxons, dont les fameux fonds de pension qui gèrent l'épargne des salariés américains en vue de leur retraite.

Les investisseurs institutionnels étrangers contrôlent ainsi environ 40 % de la capitalisation des grandes entreprises françaises cotées en Bourse, un niveau inégalé en Europe.

La place prise par les investisseurs institutionnels (les. »

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