France (1996-1997): L'auto-dissolution de la droite
Publié le 15/09/2020
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France 1996-1997
L'auto-dissolution de la droite
Du jamais vu depuis la création de la Ve République en 1958! Jamais en effet,
dans ce régime où, lorsqu'il dispose d'une majorité parlementaire, le président
de la République joue un rôle politique de premier plan, celui-ci n'avait
dissous l'Assemblée nationale sans que son camp ne gagne les élections
législatives qui avaient suivi.
Jamais non plus, au demeurant, on n'avait vu le
chef de l'état prononcer une dissolution en dehors de toute crise
institutionnelle et alors qu'il disposait d'une majorité "introuvable" (les
législatives de 1993 avaient donné 484 sièges sur 577 aux droites) et qu'il
venait lui-même d'être élu deux ans plus tôt.
C'est sans doute en partie dans cette élection présidentielle de 1995 qu'il faut
rechercher les raisons profondes tant de la dissolution de l'Assemblée nationale
que de la cuisante défaite de la droite aux élections anticipées.
Jacques Chirac
avait en effet choisi de faire campagne sur des thèmes anti-conservateurs,
fustigeant la "pensée unique", proclamant l'urgente nécessité de réduire la
"fracture sociale", de faire place au changement, de donner priorité à la lutte
contre le chômage.
Cette ligne politique avait de quoi surprendre: le
gouvernement n'était-il pas dirigé depuis avril 1993 par Édouard Balladur, issu
du même mouvement "gaulliste" que lui - le Rassemblement pour la République
(RPR) - et ayant longtemps été son très proche collaborateur.
Attentes cruellement déçues
C'est pourtant ce discours social qui a permis à J.
Chirac d'être élu, une part
de l'électorat, lassée par douze ans de politique de rigueur subie au nom de
lendemains sans cesse différés, ayant préféré donner ses voix à celui qui
semblait avoir changé de discours.
Les attentes suscitées allaient très vite
être cruellement déçues.
La politique de rigueur et le cap de la monnaie unique
européenne - supposant le respect scrupuleux des grands équilibres
macroéconomiques - était confirmés en octobre et le gouvernement d'Alain Juppé
allait s'illustrer par un style technocratique et froid, avec discours dans le
droit fil de la "pensée unique".
Cela n'empêcha pas le Premier ministre de faire
preuve d'une belle détermination dans la mise en oeuvre de ses projets, ne
craignant pas d'affronter une impopularité croissante.
Il en fit la
démonstration à l'automne 1995 lorsqu'une grève de certains services publics -
notamment des transports ferroviaires - entraîna un fort mouvement d'approbation
de la part de l'opinion publique, dans le contexte de l'annonce d'une ambitieuse
et délicate réforme de la Sécurité sociale.
Les difficultés allaient se multiplier pour le gouvernement, tandis que divers
projets de réformes étaient mis en oeuvre, dont la suppression du service
national et de la conscription au 1er janvier 1997 pour les jeunes nés après le
31 décembre 1978, l'armée devant être professionnalisée.
La principale mesure promise avant les élections pour lutter contre le chômage
et l'exclusion, le Contrat d'initiative-emploi (CIE), entré en vigueur le 1er.
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