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France (1992-1993): Un rêve s'éloigne

Publié le 15/09/2020

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« France 1992-1993 Un rêve s'éloigne En première analyse, l'année 1992-1993 aura principalement été marquée, en France, par l'alternance politique qui a permis à la droite de revenir aux affaires après les législatives des 21-28 mars 1993.

Après douze années de gouvernement seulement interrompues par un court intermède entre 1986 et 1988, la gestion socialiste a été durement sanctionnée par l'opinion publique. Le Parti socialiste (PS), qui avait permis à François Mitterrand d'accéder à la Présidence de la République en 1981, après vingt-trois ans de "règne" ininterrompu de la droite, a pu mesurer l'ampleur de son discrédit, recueillant seulement 17,4% des suffrages exprimés.

Il a obtenu moins de 70 sièges, contre 484 à la droite.

Il est vrai que le mode de scrutin uninominal majoritaire a fortement amplifié cette déroute: avec 44,2% des suffrages exprimés, la droite allait pouvoir régner sans partage sur l'Assemblée nationale.

Ce mode de scrutin a par ailleurs privé les écologistes et l'extrême droite (respectivement 7,6% et 12,4% des suffrages) de toute représentation nationale.

Le Parti communiste, avec 9,2% et 23 députés, a reculé de deux points par rapport aux législatives de 1988. Ces élections sont intervenues dans un contexte de brouillage des repères politiques traditionnels et de désaffection à l'égard des grandes formations. Les écologistes, qui avaient cru leur heure arrivée, n'ont pas su tirer parti de cette conjoncture qui leur était a priori favorable.

Leur position confuse concernant la question des alliances politiques ("Ni droite, ni gauche"), combinée aux comportements opportunistes de certains de leurs leaders, loin de donner aux électeurs l'image de la candeur qu'ils espéraient, les ont fait apparaître comme de "jeunes-vieux" politiciens.

Le Front national (extrême droite) de Jean-Marie Le Pen est resté quant à lui à un haut niveau d'étiage, mais la clarification enfin opérée par la droite traditionnelle à son égard - elle lui a refusé toute alliance - ne lui a pas permis de progresser davantage. Sanction sociale La déroute des socialistes aux législatives a confirmé le résultat des élections régionales de mars 1992: avec 18,3% des voix, ils avaient obtenu leur plus mauvais score depuis vingt ans, ne conservant la présidence que d'une seule région métropolitaine sur vingt-deux.

En apparence, les socialistes ont subi un désaveu moral.

Les affaires politico-financières ont en effet semblé se multiplier et le terme "corruption" est apparu dans le discours politique. Cependant, la plupart de ces affaires sont nées de l'opacité des systèmes de financement des partis et bien rares ont été les élus convaincus d'enrichissement personnel.

Les études d'opinion ont montré que les socialistes ont été bien plus condamnés par leur électorat pour avoir renoncé à leurs ambitions de plus grande justice sociale, et pour s'être coupé de leur base populaire en adoptant les discours et les méthodes technocratiques de leurs adversaires.. »

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