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France (1986-1987): Les grands écarts

Publié le 15/09/2020

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« France 1986-1987 Les grands écarts A la veille des élections législatives du 16 mars 1986, on pouvait diagnostiquer une convergence générale de la plus grande partie de la classe politique et de l'opinion publique autour d'un consensus "libéral".

Il a suffi d'un an de gouvernement de la droite, dans le cadre institutionnel de la "cohabitation" avec un président socialiste, François Mitterrand, pour que s'évanouisse l'illusion de ce consensus: échec économique du libéralisme, succès ambigu de l'autoritarisme politique, rejet de l'un et de l'autre par de puissants mouvements sociaux.

Ces grands écarts ne profitent pourtant pas à la gauche, qui ne fait qu'amorcer sa mutation. La Constitution de 1958, amendée en 1962 par l'élection du président de la République au suffrage universel, n'avait jamais fonctionné dans le cas de coexistence entre un président de gauche et un Parlement de droite.

A l'usage, cette Constitution s'est révélée clairement parlementaire: ayant la confiance de l'Assemblée, le gouvernement a pu faire à peu près ce qu'il a voulu, le président, parfois appuyé par les instances de contrôle (Conseil constitutionnel, Conseil d'État), disposant cependant d'un droit d'appel à réexamen d'autant plus efficace que le gouvernement faisait voter des textes juridiquement contestables ou trop en contradiction avec l'opinion publique. Cette nouvelle forme d'exercice de la fonction présidentielle (non plus chef omniprésent de l'exécutif majoritaire, mais modérateur au-dessus des partis) a d'abord recueilli l'assentiment de l'opinion, et a permis à François Mitterrand de retrouver des sommets de popularité.

Mais l'enlisement des projets réformateurs du gouvernement de Jacques Chirac devait finir par ternir le succès de la cohabitation, bien qu'elle n'eût en rien paralysé l'action de l'exécutif, ni dans le domaine diplomatique (où s'est confirmé le consensus) ni dans le domaine économique (où les vetos présidentiels n'ont retardé les décisions gouvernementales que de quelques jours). Échec du libéralisme économique En effet, comme l'a reconnu le tout-puissant ministre de l'Économie et des Finances, Édouard Balladur, au symposium de Davos (janvier 1987), le gouvernement a fait dans ce domaine tout ce qu'il entendait faire: rétablissement de la liberté des prix, de la liberté de licencier sans contrôle administratif, levée du contrôle du crédit et des mouvements de capitaux, diminution des impôts et subventions à l'industrie, rétablissement des pouvoirs des propriétaires au détriment des locataires.

Tout a été fait pour "rétablir la confiance" des possédants, même le blanchissement des fuites de capitaux, le rétablissement de l'anonymat sur les transactions en or, la suppression de l'impôt sur la fortune.

Tout a donc été fait aussi pour bloquer les hausses de salaire, briser les limites aux horaires dangereux, au travail de nuit. Démagogie ou auto-intoxication, la droite pensait que ces opportunités de gonfler les profits, déjà accrus par la baisse du prix du pétrole et du dollar, suffiraient à inciter les possédants à se convertir en entrepreneurs dynamiques.. »

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