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Français Analyse linéaire : Molière : Acte 3 scène 9 : « Beaumarchais, Le mariage de Figaro »

Publié le 26/06/2024

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« Français Analyse linéaire : Molière : Acte 3 scène 9 : « Beaumarchais, Le mariage de Figaro » Amorce + contextualisation : A partir de 1775, et jusqu’en 1792, Beaumarchais va publier une trilogie dramatique mettant en scène la famille Almaviva : Le Barbier de Séville, Le Mariage de Figaro et La mère coupable.

Le Mariage de Figaro est composé de 5 actes et a été écrit en 1778.

Cependant, il ne pourra être représenté qu’en 1784, après de nombreuses luttes contre la censure. Dans cette comédie, Beaumarchais met en lumière les inégalités sociales et s’insurge face aux privilèges.

Dans l’acte III, scène IX, Suzanne, Figaro et la Comtesse, qui sont les personnages principaux de cette pièce, ont décidé de tromper le Comte et de l’obliger à renoncer au droit du seigneur.

C’est Suzanne qui va, jouer l’appât et attirer le comte dans un piège auquel il se laisse prendre.

Les valets et servantes étaient connus dans la comédie pour leur sens de la ruse et leur intelligence à mettre en place de nombreux stratagèmes, comme le démontre cette scène. Plan : On peut remarquer que cette scène se divise en 4 parties.

En effet dans un premier temps, Suzanne va devoir calmer la colère du Comte qui ne comprend pas sa venue ; deuxièmement, elle va commencer à exécuter sa stratégie et se jouer du Comte ; puis suite à cela le Comte va se laisser amadouer par les belles paroles de Suzanne et se calmer tout en restant quelque peu méfiant ; enfin Suzanne obtiendra ce qu’elle souhaitait et aura réussi à duper le Comte. Problématique : En quoi cette scène permet-elle d’éveiller la colère du Comte et à Suzanne d’obtenir ce qu’elle souhaite avoir ? Conclusion : Pour conclure, dans cette scène, la prise de contrôle de la part de Suzanne montre à quel point le Comte est facile à duper.

Elle montre aussi l’importance et l’intelligence des domestiques, ainsi que la supériorité de Suzanne face au Comte.

Malgré la méfiance du Comte, il ne saura pas résister aux avances de Suzanne à cause de son côté très libertin et de son attirance certaine pour la servante.

On pourra noter qu’à partir de ce troisième acte, les femmes de l’intrigue prendront beaucoup plus d’importance et sauront devenir dominante dans certaines scènes. SUZANNE, essoufflée.

- Monseigneur...

pardon, monseigneur. LE COMTE, avec humeur.

- Qu'est-ce qu'il y a, Mademoiselle? SUZANNE.

- Vous êtes en colère? LE COMTE.

- Vous voulez quelque chose apparemment? SUZANNE, timidement.

- C'est que ma maîtresse a ses vapeurs.

J'accourais vous prier de nous prêter votre flacon d'éther.

Je l'aurais rapporté dans l'instant. LE COMTE le lui donne.

- Non, non, gardez-le pour vous-même.

Il ne tardera pas à vous être utile. SUZANNE.

- Est-ce que les femmes de mon état ont des vapeurs, donc? C'est un mal de condition, qu'on ne prend que dans les boudoirs. LE COMTE.

- Une fiancée bien éprise, et qui perd son futur... SUZANNE.

- En payant Marceline avec la dot que vous m'avez promise... LE COMTE.

- Que je vous ai promise, moi? SUZANNE, baissant les yeux.

- Monseigneur, j'avais cru l'entendre. LE COMTE.

- Oui, si vous consentiez à m'entendre vous-même. SUZANNE, les yeux baissés.

- Et n'est-ce pas mon devoir d'écouter Son Excellence? LE COMTE.

- Pourquoi donc, cruelle fille, ne me l'avoir pas dit plus tôt? SUZANNE.

- Est-il jamais trop tard pour dire la vérité? LE COMTE.

- Tu te rendrais sur la brune au jardin? SUZANNE.

- Est-ce que je ne m'y promène pas tous les soirs? LE COMTE.

- [...] Cependant il y a un certain Figaro à qui je crains bien que vous n'ayez tout dit. SUZANNE.

- Dame! oui, je lui dis tout...

hors ce qu'il faut lui taire. LE COMTE, en riant.

- Ah! charmante ! Et tu me le promets? Si tu manquais à ta parole, entendonsnous, mon cœur: point de rendez-vous, point de dot, point de mariage. SUZANNE, faisant la révérence.

- Mais aussi point Le public va être complice de la stratégie de Suzanne.

Le début de cette scène commence par une mise en abyme. Suzanne joue la comédie tout de suite sans que le Comte ne le sache. → La didascalie est un prétexte pour donner un faux rdv au Comte ; moyen d’aborder le Comte par « hasard », elle joue la surprise en le voyant, elle arrive « essoufflée ». → Elle parle calmement, en s’excusant auprès du Comte en essayant d’atténuer sa colère suite au refus du rdv qu’il lui avait donné.

Elle agit comme un personnage « timide » qui ne lui correspond pas du tout, elle qui a un caractère plutôt grossier habituellement. → Elle feinte auprès du Comte avec une.... »

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