FOUCHE, Joseph, duc d'Otrante (21 mai 1759-28 décembre 1820) Homme
Publié le 17/05/2020
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FOUCHE, Joseph, duc d’Otrante
(21 mai 1759-28 décembre 1820)
Homme politique
Elève des oratoriens puis professeur de mathématiques et de physique
chez ces mêmes oratoriens, entre autres à Arras où il rencontre Carnot et
Robespierre , Fouché fait immédiatement siennes les idées de la
Révolution.
Elu à Nantes député de la Convention , il siège avec les
Montagnards .
Il vote avec eux la mort du roi.
Envoyé dans la Nièvre puis
à Lyon, il organise, avec une efficacité redoutable, la répression des
insurrections royalistes, ce qui lui vaut le surnom de Mitrailleur de Lyon.
Rappelé à Paris, se sentant menacé par Robespierre qu’il surnomme
Maximilien I er , il participe au 9 thermidor .
Grâce à Barras dont il a
acquis la confiance et auquel il a dénoncé la conjuration de Babeuf , il est
nommé le 20 juillet 1799 ministre de la Police générale.
Il assure à
Bonaparte une complicité active dans la préparation du coup d’Etat du
18 brumaire .
Par le cloisonnement de ses services, par la foule de
mouchards qui le renseignent, par sa capacité à jouer des antagonismes
politiques, il met en place l’une des plus efficaces polices, mais les fiches
qu’il dresse sur tout le monde, y compris Napoléon lui-même, lui valent
de perdre son ministère, supprimé le 13 septembre 1802 .
Deux ans plus
tard, Napoléon , déçu par l’incompétence de Régnier, rappelle Fouché
qu’il nomme ministre de l’Intérieur.
Pour le remercier d’avoir su
repousser un débarquement anglais en juillet 1809, l’empereur fait de lui
un sénateur et lui donne le titre de duc d’Otrante.
S’il le révoque le 3
juillet 1810, c’est parce que Napoléon estime avoir été trahi par son
ministre ; celui-ci n’a pas jugé utile de l’informer qu’il avait envoyé un
émissaire à Londres.
Fouché noue alors des relations avec les Bourbons .
C’est pourtant à lui qu’au retour de l’île d’Elbe Napoléon confie encore
la police.
Fouché n’en continue pas moins à préparer le retour des
Bourbons.
Ce qui lui vaut de demeurer ministre de la Police, au retour de
Louis XVIII .
En 1815, il est ambassadeur à Dresde.
En 1816, la loi qui
condamne les régicides à l’exil l’oblige à s’installer à Prague puis à Linz.
Enfin, c’est à Trieste que, richissime, il meurt..
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