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Fouché

Publié le 16/05/2020

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« Elève des oratoriens puis professeur de mathématiques et de physique chez ces mêmes oratoriens, entreautres à Arras où il rencontre Carnot et Robespierre, Fouché fait immédiatement siennes les idées de laRévolution.

Elu à Nantes député de la Convention, il siège avec les Montagnards.

Il vote avec eux la mortdu roi.

Envoyé dans la Nièvre puis à Lyon, il organise, avec une efficacité redoutable, la répression desinsurrections royalistes, ce qui lui vaut le surnom de Mitrailleur de Lyon.

Rappelé à Paris, se sentantmenacé par Robespierre qu'il surnomme Maximilien Ier, il participe au 9 thermidor.

Grâce à Barras dont il aacquis la confiance et auquel il a dénoncé la conjuration de Babeuf, il est nommé le 20 juillet 1799 ministrede la Police générale.

Il assure à Bonaparte une complicité active dans la préparation du coup d'Etat du 18brumaire.

Par le cloisonnement de ses services, par la foule de mouchards qui le renseignent, par sacapacité à jouer des antagonismes politiques, il met en place l'une des plus efficaces polices, mais lesfiches qu'il dresse sur tout le monde, y compris Napoléon lui-même, lui valent de perdre son ministère,supprimé le 13 septembre 1802.

Deux ans plus tard, Napoléon, déçu par l'incompétence de Régnier,rappelle Fouché qu'il nomme ministre de l'Intérieur.

Pour le remercier d'avoir su repousser undébarquement anglais en juillet 1809, l'empereur fait de lui un sénateur et lui donne le titre de ducd'Otrante.

S'il le révoque le 3 juillet 1810, c'est parce que Napoléon estime avoir été trahi par son ministre; celui-ci n'a pas jugé utile de l'informer qu'il avait envoyé un émissaire à Londres.

Fouché noue alors desrelations avec les Bourbons.

C'est pourtant à lui qu'au retour de l'île d'Elbe Napoléon confie encore lapolice.

Fouché n'en continue pas moins à préparer le retour des Bourbons.

Ce qui lui vaut de demeurerministre de la Police, au retour de Louis XVIII.

En 1815, il est ambassadeur à Dresde.

En 1816, la loi quicondamne les régicides à l'exil l'oblige à s'installer à Prague puis à Linz.

Enfin, c'est à Trieste que,richissime, il meurt. Un visage maigre, des lèvres minces, des paupières ourlées de rouge laissant filtrer un regard froid, tel apparaissait àses contemporains cet homme redoutable et redouté.

Né au Pellerin, près de Nantes, le 29 mai 1759, cet ancienélève des oratoriens serait sans doute resté professeur dans son collège si la Révolution n'avait éclaté.

Elu député àla Convention, il vote la mort du roi «pour obéir aux vœux de mes électeurs», dira-t-il plus tard.

Envoyé en missionen province, il signe des arrêtés violemment révolutionnaires et déclare la guerre au catholicisme; à Moulins, il faitbrûler les objets du culte; à Lyon, avec Collot d'Herbois, il substitue le canon à la trop lente guillotine.

Cependant,rappelé à Paris par Robespierre, il craint pour sa vie et participe au complot qui aboutit au 9-Thermidor.Mal vu de la Convention thermidorienne en dépit de ce retournement, il doit se cacher avec sa famille (août 1794).Barras le fait rentrer en grâce; il va alors représenter la République à l'étranger, puis, en juillet 1799, est nomméministre de la Police du Directoire.

A cette date, l'étoile montante étant Bonaparte, l'ex-terroriste abandonne sonprotecteur pour aider de son mieux au coup d'Etat de Brumaire.

En récompense, il retrouve son poste à la tête de lapolice et sait montrer sa compétence, après l'explosion de la machine infernale de la rue Saint-Nicaise (24 décembre1800), en découvrant les auteurs de l'attentat, des royalistes.

Fouché pousse alors l'art policier au plus haut degréde perfection avec son système de fiches et ses indicateurs.

Inquiet de cette puissance, Bonaparte supprime leministère (15 septembre 1802), mais Fouché reçoit la riche sénatorerie d'Aix.L'Empire proclamé, Napoléon lui rend pourtant ses anciennes fonctions.

Le ministre est fait duc d'Otrante (1809),mais il complote avec Talleyrand et surtout, inquiet de la politique de conquête, il a l'audace d'entamer despourparlers avec Londres par l'intermédiaire du banquier Ouvrard.

Napoléon l'apprend et met à pied l'impudentpersonnage (juin 1810).

Rentré en grâce en 1813, il est nommé gouverneur des Provinces illyriennes.

Revenu à Parisà la chute de l'Empire, il échappe à la police du roi et retrouve pendant les Cent-Jours son ancien portefeuille.

Mais ilcomprend vite que l'affaire tournera mal et il mène un double jeu qui lui permet, après Waterloo, de se faire imposercomme ministre à Louis XVIII (juillet 1815).

Devenu veuf, il épouse une jeune fille de vieille noblesse provençale, Mllede Castellane-Majastre, de vingt ans sa cadette: c'est l'apothéose.

Mais les ultras qui le haïssent travaillent à saperte.

Envoyé à Dresde pour y représenter le roi, le duc d'Otrante est ensuite exilé comme régicide (1816).

Il meurtà Trieste le 26 décembre 1820. Le révolutionnaireIl est d'abord professeur au collège oratorien de Juilly avant de prendre fait et cause pour la Révolution.

Elu députéà la Convention en 1792, il rejoint le camp des Montagnards.

Début 1793, il vote la mort du roi et devient peu aprèsle "Mitrailleur" responsable de la répression des émeutes royalistes à Lyon.

Inquiet des objectifs de Robespierre avecqui il avait sympathisé bien avant la Révolution, il est responsable du coup de force du 9 Thermidor an II.

Il estexclu de la Convention, arrêté mais libéré. L'auxiliaire de l'EmpireIl est ensuite ministre de la police sous le Directoire et aide Bonaparte à prendre le pouvoir.

Ce dernier le reconduitdans ses fonctions jusqu'en 1810.

En 1809, il est fait duc d'Otrante puis est nommé gouverneur des provincesIllyriennes en 1813. Le revirementIl tente de rentrer dans les bonnes grâces de Bourbons en 1814 mais redevient ministre de la police pendant lesCent-Jours.

Après la chute de Napoléon Ier, il est membre du gouvernement provisoire et négocie le retour de LouisXVIII.

Maintenu dans ses fonction, il est attaqué par les Ultras et doit s'exiler en 1816 du fait de son passé régicide.Homme sans scrupules (il trahit tous les régimes qu'il servit), il fonde pourtant une police d'Etat moderne enintroduisant des agents dans tous les milieux politiques.. »

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