Force ouvrière [FO]1PRÉSENTATIONForce ouvrière [FO], organisation syndicale française de salariés.

« Force ouvrière [FO] 1 PRÉSENTATION Force ouvrière [FO] , organisation syndicale française de salariés. 2 DE L’ANTICOMMUNISME AU PARITARISME Constituée le 12 avril 1948, la CGT-Force ouvrière est le fruit d’une scission de la Confédération générale du travail (CGT).

En effet, au lendemain des grèves denovembre 1947, une minorité décide de quitter la CGT, une organisation qui n’est plus à ses yeux qu’un relais syndical du Parti communiste.

La création de cetteorganisation rivale est officialisée au printemps suivant. Présidée par Léon Jouhaux jusqu’en 1954, Force ouvrière, sous la direction de son secrétaire général Robert Bothereau (1948-1963), défend un syndicalisme laïc qui se veutautonome, réformiste et violemment anticommuniste.

Les débuts sont décevants.

Le maintien de la Fédération du livre dans la CGT et le passage de la Fédération del’Éducation nationale (FEN) à l’autonomie (1948) sont autant d’échecs pour une centrale forte dans le secteur public mais qui ne compte que 350 000 adhérents. Léon JouhauxCet ancien secrétaire général de la CGT depuis 1909, témoin de la scission de 1921, puis de la réunification entre la CGT historique etla CGTU quitte la centrale syndicale en 1947 en opposition avec les communistes devenus majoritaires.

Fondateur de la CGT-FO, ilpoursuit son action de syndicaliste en créant la Confédération internationale des syndicats libres en 1949.© The Nobel Foundation L’élection d’André Bergeron (1963-1989) lui donne un second souffle.

En retrait lors des grèves de Mai 68, Force ouvrière s’engage pleinement dans le paritarisme social etdevient un acteur important du renouveau de la politique contractuelle après 1967.

Son audience s’élargit et le nombre d’adhérents passe de 700 000 en 1970 à 983 000 en1980. La crise économique (1973), et son aggravation dans les années 1980, amènent Force ouvrière à durcir ses positions.

Elle concentre alors son action sur la défense dupouvoir d’achat des salariés et refuse de signer l’accord sur la flexibilité du travail (1984). 3 FORCE OUVRIÈRE AUJOURD’HUI : UNE VOLONTÉ DE RADICALISATION Marc BlondelLe 1er mai 1998, à l'occasion des traditionnelles manifestations de la fête du Travail, Marc Blondel, le secrétaire général de Forceouvrière, célèbre le cinquantième anniversaire de la confédération syndicale, fondée en avril 1948.Jack Guez/AFP L’élection en février 1989 de Marc Blondel au secrétariat général (réélu à ce poste en mars 1996), avec le soutien de la minorité trotskiste, confirme ce raidissement.

Lerapprochement avec la CGT et la violente opposition au plan Juppé de réforme de la Sécurité sociale (novembre 1995) témoignent d’une volonté de rompre avec lesyndicalisme d’accompagnement, même si la radicalisation des positions ne va pas jusqu’à remettre en cause la pratique paritaire.

Mais cette nouvelle stratégie ne semblepas porter ses fruits de manière décisive.

En 1996, Force ouvrière perd les présidences de l’Unedic, l’assurance chômage, et de la Caisse nationale d’assurance maladie(Cnam), au profit de la Confédération française démocratique du travail (CFDT).

En outre, les élections prud’homales de décembre 1997 n’assurent pas à Force ouvrière laprogression espérée (20,55 p.

100 des voix) tandis qu’elle est le seul syndicat à subir une baisse sensible lors du scrutin de décembre 2002 avec 18,3 p.

100 des voix (- 2,2 points).

En février 2004, Jean-Claude Mailly succède à Marc Blondel à la tête de FO.

Il entend continuer à défendre la même ligne contestataire que son prédécesseur. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

Tous droits réservés.. »